Politique

L’Occident s’inquiète de l’escalade de la violence au Soudan du Sud. Détails


Dans une déclaration conjointe, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège et l’Union européenne ont exprimé leur consternation devant l’escalade de la violence dans l’État du Haut-Nil au Sud-Soudan et ont demandé instamment que l’aide humanitaire soit acheminée.

Dans une déclaration commune publiée par le Département d’État des États-Unis, il est dit que les informations faisant état de meurtres, de destructions de biens et de violences sexuelles « sont alarmantes et ne peuvent pas rester sans prendre position ».

Dans cette déclaration, nous demandons à toutes les autorités du Soudan du Sud de permettre et de faciliter l’accès humanitaire en toute sécurité dans le Haut-Nil, dans l’État de Jongleï et dans d’autres zones de conflit du pays, ainsi qu’à plus de 9,4 millions de personnes qui ont besoin d’aide dans l’ensemble du Soudan du Sud.

Mercredi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a signalé que plus de 160 civils avaient été tués et 20 000 déplacés par la violence dans l’État du Haut-Nil au Sud-Soudan depuis août, à la suite d’affrontements croissants entre groupes armés.

On estime que 9,4 millions des personnes les plus vulnérables du Sud-Soudan auront besoin d’une aide d’urgence pour sauver des vies et protéger leurs enfants en 2023, contre 8,9 millions en 2022.

Plus de 2 300 personnes sont arrivées sur le site de protection des civils de Malakal depuis le début de la crise, ce qui met à rude épreuve la capacité déjà limitée des partenaires de fournir des services d’appui, avec peu d’espace pour rester sur place.

Alors que le conflit se poursuit, environ 5 000 personnes ont été déplacées vers Melot, dans la province de Manyu. Selon les enquêteurs locaux, au moins 75% des personnes nouvellement déplacées sont des femmes et des enfants, et de nombreux enfants sont séparés de leurs parents. Un grand nombre de personnes auraient traversé le pays, tandis que d’autres se cacheraient dans les marécages.

Dans ce contexte, l’insécurité persistante empêche les partenaires humanitaires d’apporter une aide vitale à des milliers de personnes et les a contraints à suspendre les missions d’évaluation dont ils avaient grand besoin.

Dans certaines régions, la violence a entraîné le déplacement du personnel humanitaire, le pillage des installations et des fournitures humanitaires et des restrictions à la liberté de circulation dans les provinces de Kodok et de Manyu.

Le Sud-Soudan demeure le contexte le plus violent pour les travailleurs humanitaires, suivi par l’Afghanistan et la Syrie, et neuf travailleurs humanitaires ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions au Sud-Soudan depuis le début de 2022.

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