Politique

Le Soudan est proche d’un « accord historique » — un gouvernement civil et le destin du renseignement et de la police


À l’issue de manifestations continues, le Soudan est sur le point de conclure un accord entre la composante militaire et les Forces pour la liberté et le changement afin de mettre fin à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays.

Les médias soudanais s’attendaient à ce qu’un accord entre les deux camps de la crise politique soit signé d’ici la fin de la semaine en cours ou au début de la semaine prochaine, mais ce sera finalement en novembre.

Selon les mêmes rapports, les principales ententes des parties étaient liées à « un cabinet civil à part entière et à la dépendance du renseignement et de la police à l’égard du pouvoir exécutif », le Premier Ministre étant chargé de nommer les dirigeants des deux organes.

Signature imminente d’un accord prévoyant l’acceptation par les deux parties de la « Constitution des avocats » avec la possibilité de signer un accord détaillé avant la fin de l’année en cours.

Soudan - Manifestations et affrontements dans plusieurs quartiers de Khartoum

L’acceptation par la composante militaire de la constitution des avocats, et son approbation par le cabinet civil, ont préparé le terrain pour un tel accord, dans la mesure où un accord détaillé pourrait être signé en décembre prochain.

La coalition au nom des Forces pour la liberté et le changement a qualifié l’accord-cadre avec la composante militaire, qui doit être signé, de « historiquement », dans le but d’établir une autorité civile totale.

Le processus politique au Soudan se divise en deux phases principales, la première donnant lieu à des accords entre la composante militaire et les forces de changement sur la « constitution et l’autorité civile », et la seconde portant sur l’élaboration du premier accord avec une large participation de toutes les forces soudanaises.

Au cours de la première phase de l’accord, quatre grands problèmes liés à la justice transitionnelle, à la réforme de la sécurité et de l’armée, à l’Accord de paix de Djouba pour le Soudan et au démantèlement du régime du 30 juin seront abordés.

Un Comité quadripartite composé de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, des États-Unis et du Royaume-Uni s’efforce de parvenir à ces accords et les soutient, ce que l’on appelle le mécanisme tripartite de l’ONU, l’Union africaine, pour trouver une solution.

Le projet de constitution de transition est accueilli favorablement, tant au niveau international que national, par les forces militaires qui ont émis des réserves sur un certain nombre de ses dispositions.

Mais pour les observateurs, l’un des problèmes majeurs qui pourrait faire obstacle à la conclusion d’un tel accord est la question de la justice de transition, la composante militaire exigeant une immunité qui garantit qu’il ne sera pas jugé avant la fin de la période de transition.
Le Conseil de la souveraineté du Soudan s’est déclaré résolu à parvenir à un consensus avec les partis politiques et le Vice-Président du Conseil Mohamed Hamdan Dogolo, a confirmé la volonté du Conseil de la souveraineté du Soudan de parvenir à un accord pour achever la période de transition et organiser des élections.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page