Politique

Soudan: L’accord-cadre mettra-t-il fin aux crises du pays ?


Après des crises successives, le Soudan a vu la signature de l’Accord-cadre, entre la composante militaire du Conseil de souveraineté du pays et les forces de la Déclaration de liberté et de changement (le Conseil central et les groupes alliés), avec pour objectif de mettre fin à la crise politique au Soudan et de ramener le pays à un régime civil, dans le cadre d’une présence internationale et régionale d’un certain nombre d’acteurs qui ont été à l’origine de l’accord actuel.

Rôle arabe et international

Le Palais présidentiel de Khartoum a vu la signature officielle de l’accord par toutes les parties, y compris le général de corps d’armée Abdel fattah al-Burhan, son adjoint Mohamed Hamdan Dogolo et les autres militaires du Conseil de la Souveraineté, ainsi que les dirigeants des partis de l’Alliance pour la liberté et le changement. Il a également participé à la cérémonie de signature du « Mécanisme tripartite » international comprenant l’ONU, l’Union africaine et l’IGAD, ainsi que du « Mécanisme quadripartite » regroupant les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi que des représentants des États-Unis et des missions diplomatiques accréditées à Khartoum.

Détails de l’accord-cadre

L’accord définit une période de transition de deux ans à compter de la nomination d’un premier ministre, de la nomination d’un premier ministre par les forces révolutionnaires signataires de l’accord-cadre, et, selon l’accord-cadre, d’un chef d’État qui sera le chef de l’armée. Il élargit les pouvoirs du Premier ministre durant la période de transition, lance un vaste processus d’élaboration de la constitution, met fin à une période de transition de 24 mois avec une procédure d’élection complète dont les exigences seront déterminées et préparées dans la Constitution de transition pour être crédibles, transparentes, crédibles et crédibles. la nécessité de réformer et de définir les fonctions de tous les organes officiels, la question de l’élimination du pouvoir de l’État et du démantèlement du système de l’isolement dans toutes les institutions de l’État, le recouvrement des fonds et des avoirs illicitement acquis, la révision des décisions par lesquelles les décisions de la Commission de la suppression du pouvoir ont été annulées, la réforme juridique, la réforme des systèmes judiciaires de manière à assurer leur indépendance et leur professionnalisme, l’arrêt du déclin économique et la gestion de la crise des moyens de subsistance, la mise en œuvre de l’Accord de paix de Djouba, son évaluation et son évaluation, le maintien de la paix avec les mouvements armés non signataires et l’adoption d’une politique étrangère équilibrée dans l’intérêt supérieur de l’État.

Autorité de transition

Les détails de l’accord fixent les fondations spécifiques des structures de l’autorité de transition au niveau de la souveraineté, du Conseil des ministres et d’un conseil législatif, institutions civiles entières, la représentation des femmes au Conseil législatif étant de 40 %, le niveau souverain étant civil et limité au nombre de fonctions d’honneur, le Conseil de sécurité et de défense étant composé du Premier ministre, de la composition des ministères concernés, des responsables des organismes officiels, ainsi que de commissions indépendantes et spécialisées, et des conseils de la justice et des parquets.

Organes et fonctions statutaires

Dans le même ordre d’idées, l’Accord-cadre définit des cadres et des fonctions spécifiques pour les forces régulières. Les forces armées, les forces d’appui rapide, la police, les services de renseignements généraux et les forces armées, comme prévu dans l’Accord-cadre, sont une institution nationale non partisane, obéissant à l’ordre constitutionnel et civil. Les forces armées s’acquittent de leurs fonctions conformément à la loi. Elles doivent également s’acquitter des tâches prévues par l’Accord-cadre, telles que la mise en œuvre de politiques de réforme de la sécurité et de l’armée conformément au plan du Gouvernement de transition. La réforme prévoit l’intégration dans les forces armées des forces d’appui rapide conformément aux calendriers convenus.

Moment des moissons

Pour sa part, l’analyste politique soudanais Othman Mirghani a souligné que l’accord-cadre était une déclaration de principes et incluait des questions clés qui avaient nécessité des négociations longues et difficiles et des discussions, affirmant que le moment était venu de récolter les fruits.

Il a ajouté que l’accord était une première étape, qu’il fallait davantage de cohésion et de motivation pour amener toutes les parties à s’engager sur la voie de la stabilité au Soudan, jusqu’à ce que la vie soit normale. Ce qui se passe maintenant est très prometteur.

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