L’Iran envoie des armes et des roquettes pour soutenir les Houthis au Yémen
Le rôle de l’Iran au Yémen continue de préoccuper la communauté internationale, car Téhéran fournit des armes aux Houthis, qui sont utilisées par les milices pour frapper les pays voisins, en particulier l’Arabie saoudite, ce qui constitue une menace pour la sécurité de la région.
Un rapport publié par un comité d’experts des Nations unies révèle que l’Iran continue d’envoyer des armes et des missiles pour soutenir les Houthis au Yémen, en proie à une guerre civile déchirée par le pays.
Le rapport a mis en garde contre la détérioration continue de la situation au Yémen, qui aurait des conséquences « graves » pour les Yéménites, comme l’a rapporté le réseau Fox News.
Il ressort des éléments de preuve présentés au Conseil de sécurité par les experts qui ont présenté leur rapport que des personnes et des entités en Iran sont impliquées dans l’envoi d’armes aux Houthis, ce qui est considéré comme une violation des résolutions des Nations Unies.
Les éléments de preuve obtenus par le Comité d’experts comprennent des missiles antichar, des projectiles et d’autres armes de marque en Iran.
Sous l’administration de l’ancien Président, Donald Trump, Washington avait imposé des sanctions à l’encontre des Houthis et les considérait comme une « organisation terroriste » en raison du soutien qu’ils recevaient de l’Iran.
L’administration du président américain Joe Biden a adopté une approche différente de ce dossier, certaines sanctions liées à cette classification ayant été suspendues jusqu’au 26 février.
L’ONU a demandé à Washington de reconsidérer la classification des Houthis comme une organisation terroriste, d’autant plus que cela pourrait nuire à l’aide et à la livraison de denrées alimentaires.
Le rapport de l’ONU indique que toutes les parties au Yémen violent les droits de l’homme et le droit international, et que l’escalade continue de se poursuivre dans les combats qui touchent les civils, sans parler de la poursuite des attaques à l’aide de missiles contre des cibles civiles en Arabie saoudite.
Le rapport a mis en lumière des questions de corruption et de blanchiment d’argent avec la participation du Gouvernement yéménite, la Banque centrale du Yémen réfutant ces allégations, malgré des accusations de détournement illégal de plus de 400 millions de dollars, selon un rapport publié par Associated Press.
Vente d’armes
En ce qui concerne l’évolution de la situation des États-Unis, le Secrétaire d’État américain, Anthony Plykin, a annoncé la suspension par Washington des ventes d’armes « en cours » à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, afin de « revoir » la situation pour s’assurer qu’elles atteignent leurs « objectifs stratégiques ».
Avec le soutien d’Abu Dhabi, Riyadh mène une alliance militaire avec le gouvernement yéménite dans le conflit qu’il entretient avec les rebelles houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent désormais Sanaa et de vastes régions du Yémen.
Dans le même temps, il a souligné la révision « très urgente » de la décision d’inclure les Houthis dans la liste des « organisations terroristes » américaines, qui a été critiquée par tous les acteurs parce qu’elle menaçait d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire vers de vastes zones contrôlées par les rebelles.
La décision des États-Unis de geler les ventes d’armes à destination de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis a amené le Royaume-Uni, deuxième fournisseur d’armes le plus important à Riyad, à réévaluer sa propre politique, selon le Guardian britannique.
Les responsables du Gouvernement britannique ont déclaré qu’il n’y avait pas de projet de révision des ventes, mais que les doutes de l’administration Biden concernant l’utilisation d’armes par l’Arabie saoudite pendant la guerre qui se poursuit depuis six ans au Yémen « exigent du Ministère des affaires étrangères qu’il apporte des changements pour éviter ce qui pourrait sembler un isolement diplomatique ».
Il pourrait également y avoir des conséquences « inévitables » pour les compagnies d’armes britanniques. Après avoir présenté des éléments de preuve à la Commission parlementaire de contrôle des exportations d’armes le mois dernier, les experts ont déclaré que les mouvements américains auraient un effet indirect, notamment en ce qui concerne le matériel britannique et les « procédures de licence » américaines.
Jusqu’à présent, la guerre au Yémen a tué 112 000 personnes, et les Nations unies estiment que près de 14 millions de Yéménites sont confrontés à l’insécurité alimentaire.