L’Iran confronte les avertissements américains en annonçant une nouvelle arsenal
Le nouvel arsenal comprend un système de défense antimissile balistique de fabrication locale et un système de défense aérienne à basse altitude
L’Iran a dévoilé aujourd’hui, samedi, de nouvelles armes, notamment le système « Arman », un système de défense antimissile balistique de fabrication locale, et le système « Azarakhsh » de défense aérienne à basse altitude, selon l’agence de presse de la République islamique (IRNA). L’annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région, alors que le mouvement yéménite des Houthis, allié de l’Iran, a mené une série d’attaques contre des navires liés aux États-Unis, au Royaume-Uni et à Israël en mer Rouge, en solidarité avec la bande de Gaza.
La bande de Gaza est sous le feu d’une attaque militaire israélienne depuis l’attaque lancée par le mouvement de résistance islamique Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre. Israël accuse l’Iran d’être impliqué dans l’attaque en fournissant un soutien militaire au mouvement palestinien.
En réponse aux attaques des Houthis, les États-Unis ont ciblé des sites au Yémen ainsi que des installations appartenant à des groupes alliés à l’Iran en Irak et en Syrie. En retour, des bases militaires américaines en Syrie et en Irak ont été attaquées, entraînant des frappes contre des milices liées à l’Iran.
Les deux nouveaux systèmes ont été dévoilés samedi en présence du ministre iranien de la Défense, Mohammad Reza Ashtiani. IRNA a déclaré que « l’introduction de ces nouveaux systèmes renforcerait considérablement la capacité de défense aérienne », précisant que le système Arman « peut cibler six objectifs simultanément dans une fourchette de 120 à 180 kilomètres », tandis que le système Azarakhsh « peut détecter et détruire des cibles… jusqu’à une portée de 50 kilomètres avec quatre missiles prêts à être lancés ».
En juin, l’Iran a présenté ce que les responsables ont décrit comme son premier missile balistique hypersonique de fabrication locale, baptisé « Fateh », d’une portée de 1400 kilomètres, mais les États-Unis ont mis en doute les capacités militaires de l’Iran. L’Iran a également présenté l’année dernière sa première base aérienne souterraine, appelée « Aqab 44 », capable de stocker et de déployer des avions de combat et des drones, renforçant ainsi son arsenal militaire avec des drones et concluant des accords avec la partie russe pour les utiliser dans la guerre en Ukraine.
Les experts mettent en garde contre le risque croissant d’une guerre ouverte entre Israël et l’Iran en raison des menaces mutuelles, en particulier à la suite de la guerre à Gaza, ce qui menace la fragile paix au Moyen-Orient, en particulier la menace de Tel Aviv de cibler les sites nucléaires pour empêcher Téhéran de posséder la bombe atomique.
L’armée israélienne a visé des sites affiliés à la Garde révolutionnaire en Syrie, faisant tomber plusieurs de ses hauts responsables, tandis que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, s’est engagé à riposter à ces attaques.
Les États-Unis ont averti l’Iran du danger de l’escalade dans la région en incitant leurs alliés, tandis que le gouvernement iranien nie toute implication dans les attaques dans plusieurs régions, affirmant qu’il agit de manière indépendante par les groupes armés.
