Grand Maghreb

L’intervention de Nasser Bourita lors d’une session du Conseil exécutif de l’UA


A l’occasion d’une session du Conseil exécutif de l’Union Africaine (UA), le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a appelé, hier mercredi à une Afrique soudée, solidaire et unie. Il a également accentué sur la nécessité d’un développement global qui va permettre à une intégration économique régionale et continentale d’une Afrique stable et développée.

Dans son intervention à l’occasion de la 38ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine (UA), par visioconférence, le ministre des Affaires Etrangères a félicité la République sœur de Tunisie pour avoir accueillir la première plateforme régionale panafricaine pour le soutien et le développement des entreprises et des marchés inclusifs, issue du processus de concertation et de collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la décision du 33ème sommet de l’Union africaine (UA).

En effet, cette initiative est venue dans le cadre de la vision du Maroc d’une Afrique intégrée à tous les niveaux, soit politique ou économique. Le ministre a ainsi dit que notre continent devait passer par une croissance inclusive génératrice d’inclusion socio-économique en vue d’une intégration économique régionale et continentale qui créera une Afrique stable et développée.

La Conférence de Casablanca toujours d’actualité

Dans ce contexte, le ministre des Affaires Etrangères a évoqué cet élan panafricain qui avait auparavant débuté dans les années 60 avec la Conférence de Casablanca en 1961 et poursuit jusqu’à ce jour-là avec une nouvelle génération de leaders africains. A l’époque, le Roi Mohammed V avait assemblé le 4 février 1961 la Conférence de Casablanca afin d’adopter la Charte de Casablanca et de favoriser l’unité du continent africain.

Alors, à travers la célébration des 60 ans de cette Conférence, qui déjà à l’époque appelé à une Afrique unie et solidaire, le Maroc désire donner un caractère intemporel à l’esprit et aux ambitions de cette Conférence.

Le chef de la diplomatie a indiqué que cette vision de coopération Sud-Sud avait été déterminée par le Roi Mohammed VI durant son discours au sommet extraordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de l’UA sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en 2018, en ajoutant que le Roi Mohammed VI avait évoqué que le Maroc croit à un Co-développement fondé sur la coopération interafricaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts.

Le Roi Mohammed VI avait affirmé que l’objectif affiché consiste à ériger notre continent en force dynamique et en acteur majeur sur la scène internationale, au bénéfice de nos populations.

De plus, Nasser Bourita a déclaré lors de son intervention : Cependant cela ne se résume pas seulement à l’intensification des échanges commerciaux et des investissements, car l’intégration n’a de sens que si elle apporte des solutions aux défis sociaux et économiques auxquels font face nos pays frères en termes d’énergies, de sécurité alimentaire, de financement, de commerce et d’investissements.

Les défis de l’Afrique en 2021

En outre, le chef de la diplomatie marocaine a dit que l’année 2020 a été une année très difficile à cause de la pandémie du coronavirus. Il a encore déclaré : L’incertitude instaurée par cette pandémie nous met face à la nécessité d’adopter, sur l’ensemble des chaînes de valeurs, des stratégies qui permettraient la mise en place d’écosystèmes inclusifs porteurs de valeur ajoutée et bénéfiques à tous. De ce fait, il a souligné que l’Afrique doit développer une vision pour l’après-Covid, et aussi interagir avec ses partenaires pour que le continent puisse se préparer au contexte post-pandémie.

Et au niveau de la Commission de l’UA plus particulièrement, Nasser Bourita, a salué l’engagement de cet commission qui a enregistré d’importants développements, en notant par exemple l’entrée en vigueur de l’Accord sur le libre-échange continental, les réformes institutionnelles importantes qui ont été entreprises et les progrès enregistrés pour établir la paix et la sécurité dans le continent.

Bourita a également indiqué que d’autres défis s’apparaissent, y compris le renforcement du professionnalisme, de l’éthique et l’expertise au sein de la commission qui doit rester loin de l’activisme et du manque de professionnalisme.

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