Iran

Les manifestations d’Iran : de nouvelles sanctions contre Téhéran


L’Union européenne est en ligne de manifestations en Iran depuis près d’un mois, en faveur de sanctions contre les responsables de Téhéran.

L’agence France Presse a rapporté mercredi des sources diplomatiques que les 27 États membres de l’Union européenne avaient décidé de punir les responsables iraniens impliqués dans la répression des manifestations provoquées par la mort d’une jeune femme, Mahsa Amini.

Les sources ont ajouté que l’accord politique conclu par les ambassadeurs des pays européens à Bruxelles devait être confirmé par les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne lors de leur réunion la semaine prochaine au Luxembourg.

La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a tweeté : « Nous demandons que les responsables de la répression des femmes soient tenus responsables de leurs actes. La violence choquante contre le peuple iranien ne peut pas rester sans réponse ».

Les députés européens ont demandé que les responsables iraniens, en particulier ceux qui sont associés à la police morale et dont la complicité ou la responsabilité est établie dans la mort d’un agent de sécurité et dans les actes de violence commis contre des manifestants, soient inscrits sur la liste noire de l’Union européenne.

L’Union européenne punit les auteurs de violations des droits de l’homme de l’interdiction d’entrer sur son territoire et de geler leurs avoirs dans ses États.

En 2011, l’Entité européenne a pris des mesures punitives à l’encontre de Téhéran après de graves violations des droits de l’homme dans ce pays, et en 2013 a ajouté d’autres mesures, y compris l’interdiction des moyens qui peuvent être utilisés dans la répression interne et de ceux qui peuvent être utilisés pour surveiller ou intercepter l’internet et les communications sur les réseaux de téléphonie mobile ou fixe, qui restent en vigueur jusqu’à l’année prochaine.

Depuis le 16 septembre dernier, l’Iran a été le témoin de manifestations massives à la suite de la mort de la jeune femme, Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation de trois jours par la police des mœurs à Téhéran, pour s’être soi-disant habillée de manière inappropriée.

Les activistes disent qu’Amini a reçu un coup fatal à la tête, ce qui est une mise à l’écart des autorités iraniennes qui ont acquitté la police du sang d’Amini.

Les autorités iraniennes font face aux protestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes, y compris la capitale de Téhéran, et qui ont été réprimées par des dizaines de morts et des centaines de blessés selon des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme.

Selon les derniers chiffres du Centre iranien pour les droits de l’homme, basé en Norvège, 201 personnes, dont 23 enfants, ont été tuées par la répression des manifestations par le Gouvernement depuis sa création jusqu’à mercredi.

La semaine dernière, un corps des Gardiens de la Révolution d’Iran a annoncé que 185 soldats Basij avaient été blessés lors de la répression des manifestations à Téhéran.

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