Le rédacteur en chef du magazine américain Newsweek, Josh Hammer, a affirmé que les États-Unis avaient fait preuve à la fois de naïveté et d’un déni volontaire dans leur manière de traiter avec les Frères musulmans, ce qui a conduit à des conséquences graves sur le plan de la sécurité intérieure et extérieure. Il appelle donc à classer officiellement le groupe comme organisation terroriste.

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Dans son article intitulé « Il est temps de désigner les Frères musulmans comme organisation terroriste », Hammer insiste sur le fait que ce groupe ne constitue pas un simple mouvement politico-religieux inoffensif, mais qu’elle représente depuis sa création, il y a près d’un siècle, la matrice idéologique de l’extrémisme islamiste. Ses influences se retrouvent dans toutes les organisations terroristes modernes, comme Al-Qaïda ou encore le Hamas. Pourtant, souligne-t-il, les différentes administrations américaines, qu’elles soient républicaines ou démocrates, ont échoué à appréhender les Frères musulmans dans leur véritable nature.

Hammer explique que le refus persistant de Washington de qualifier officiellement le groupe d’organisation terroriste a permis à celle-ci d’exploiter le système politique américain pour financer et diffuser l’extrémisme, en se dissimulant derrière des activités culturelles et caritatives. Il rappelle que les Frères musulmans ont toujours cherché à se présenter comme une organisation politique conventionnelle, alors qu’en réalité, leur stratégie s’apparente à celle de Lénine : saper le système de l’intérieur par l’infiltration, et préparer la révolution sous couvert de discrétion.

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Le rédacteur en chef de Newsweek prend pour exemple le Hamas, en précisant qu’il constitue le bras palestinien du groupe. La charte fondatrice de ce mouvement stipule d’ailleurs explicitement, dans son article 2, qu’il est « l’une des branches des Frères musulmans en Palestine ».

Hammer insiste sur le fait qu’aucune raison valable ne justifie une attitude conciliante des États-Unis envers les Frères musulmans et leurs ramifications internationales. Il rappelle que plusieurs pays, tels que l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, la Russie et la Jordanie, considèrent déjà le groupe comme une organisation terroriste. Il exhorte donc Washington à emboîter le pas à ces nations pour préserver à la fois sa sécurité intérieure et sa stabilité géopolitique.

Enfin, il convient de rappeler que plusieurs parlementaires républicains du Congrès américain, avec le soutien potentiel du président Donald Trump, ont récemment proposé des projets de loi visant à classer officiellement les Frères musulmans comme organisation terroriste.

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