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Les Frères Musulmans en Libye continuent à essayer de repousser les élections


Les leaders des Frères musulmans en Libye continuent à essayer de repousser des élections qui ont été déterminées localement et internationalement.

Le Président du Conseil consultatif de l’Etat, l’un des bras politiques des Frères musulmans, Khaled al-Michri, a proposé de reporter les élections du 24 Décembre prochain de trois mois afin d’harmoniser leurs lois.

Au cours de sa participation à une conférence de presse à Istanbul, al-Michri a indiqué que le Conseil consultatif d’État ne participerait pas aux élections ou ne les entraverait pas. Il a affirmé qu’il avait formé un recours auprès de la justice pour statuer sur les décisions de la Commission électorale, tout en exprimant son opinion sur la difficulté de faire appel devant la Cour suprême des lois électorales adoptées par la Chambre des représentants en raison du gel de sa chambre constitutionnelle.

Al-Michri a fait valoir que le pouvoir judiciaire administratif était compétent pour connaître des recours formés contre les décisions de la Commission électorale, soulignant que le Conseil consultatif d’État n’avait pas recours à la force pour empêcher l’organisation d’élections et préconisant leur boycott; parce qu’atteindre un taux de participation zéro dans un certain nombre de circonscriptions le rend illégal.

Le Président de la Commission électorale, Imad Sayah, a été accusé d’avoir adopté les lois électorales de la Chambre des représentants malgré l’opposition du Conseil consultatif d’État pour des raisons personnelles, estimant que le Chancelier avait l’intention de l’isoler.

Al-Michri a déclaré que les lois électorales émises par la Chambre des représentants ont été émises sans vote en premier lieu et ont été détaillées pour Khalifa Haftar pour devenir président, en violation de la Déclaration constitutionnelle, six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, l’accord politique, et les résultats 1 et 2 de Berlin.

Il a souligné le désir du Conseil consultatif d’État de tenir des élections sur la base de lois solides, accusant l’Égypte et la France d’essayer de le présenter comme un obstacle aux élections, et la position de la France à la Conférence de Paris de tenir des élections sur la base de lois inadéquates n’est soutenue que par les Égyptiens.

Il a expliqué que la position des États-Unis et d’autres pays, telle qu’elle a été exposée par le Conseil consultatif d’État, était la suivante : « Si nous pouvons tenir des élections avec ces lois, c’est une bonne chose, mais elles doivent être modifiées, il n’y a pas de problème », et la Turquie et l’Italie ne soutiennent pas la procédure en vertu de lois inadéquates.

Al-Michri a poursuivi : Ankara et Rome pensent que de telles élections entraîneront la guerre et la partition du pays en prévoyant que le chef du gouvernement d’unité nationale remportera la majorité, si les élections se déroulent dans le calme, avec Haftar comme prétendument en dessous de 10 % des voix.

En ce qui concerne l’appel de Paris pour le retrait des troupes étrangères de Libye, al-Michri a accusé la France d’aider Haftar avec ses armes et sa technologie, et maintenant elle met sur un pied d’égalité les forces turques qui sont venues « légalement », et les « mercenaires » et « criminels » qui ont aidé ce dernier à « attaquer » Tripoli.

A-Michri a déclaré : La société française Total de pétrole et de gaz a été la plus grande victime du retour des droits en Turquie et en Libye dans le bassin de la Méditerranée orientale et conclut : « La Libye et la Turquie sont solidaires de cette conspiration française, et ne réussiront pas. Nous renforcerons nos relations avec Ankara ».

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