Moyen-Orient

Les Frères musulmans à Hadramout sentent le danger… Une nouvelle manœuvre


Des sources médiatiques pro-Parti Al-Islah, bras politique des Frères musulmans au Yémen, ont affirmé qu’une rencontre extrêmement rare a réuni des dirigeants du parti et des dirigeants du Conseil de transition du Sud dans la ville de Seiyun, dans la province de Hadramout. Les observateurs estiment que les Frères musulmans ont ressenti le danger face à l’escalade des tensions du Conseil de transition contre leurs forces présentes dans la ville.

La chaîne (Suhail TV) a rapporté que la réunion, qui a eu lieu hier, a abordé l’importance d’unir les rangs et de travailler ensemble pour restaurer les institutions de l’État et lutter conjointement contre le terrorisme.

La réunion a souligné « l’importance de l’unité de la population de Hadramout et la nécessité de maintenir le dialogue entre tous les partis politiques et les composantes sociales et politiques de Hadramout afin de répondre aux revendications des habitants de la province. »

Fouad Barboud, chef du département politique d’Al-Islah dans la région de Wadi Hadramout, a présenté les efforts du parti au cours des dernières années pour rapprocher les différentes composantes et partis politiques, affirmant que le parti adopte un projet de cohésion sociale visant à apaiser les différends politiques.

La rencontre a également insisté sur l’importance de la coopération pour affronter les cellules terroristes dans les districts de Wadi et du désert, qui menacent la sécurité et la stabilité des citoyens. Selon le site du parti, Al-Islah aurait été la principale victime de ces opérations terroristes, car ses bureaux et dirigeants ont été ciblés.

Barboud a affirmé que la gestion de la province ne pouvait pas être monopolisée par une seule partie et qu’une participation politique était nécessaire à la prise de décision aux niveaux local et central. Il a également souligné l’importance de représenter les habitants de la province dans les accords politiques et les solutions globales.

Le site officiel du Conseil de transition du Sud n’a pas mentionné cette réunion jusqu’à présent, ce qui laisse à penser que le Conseil ne souhaite pas réconcilier avec les Frères musulmans en raison des crimes commis quotidiennement par leurs forces, qui continuent de semer la terreur, le meurtre et le pillage dans la province.

La semaine dernière, les dirigeants des comités du Conseil de transition du Sud dans la province de Hadramout ont tenu une réunion élargie pour discuter de la situation actuelle dans la province, à la lumière de la détérioration des crises et des tensions qui menacent la stabilité et l’harmonie dans toute la région.

Le communiqué final de la réunion a souligné le rejet de tout propos ou acte nuisant aux relations de Hadramout avec les pays frères de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, saluant leur soutien continu qui a permis aux habitants de Hadramout, et au Sud en général, de repousser les envahisseurs houthis et les organisations terroristes.

Le communiqué a également affirmé que Hadramout ne tolérera pas le retour des forces qui ont contribué à son humiliation, la livrant comme butin aux envahisseurs en 1994 et aux groupes terroristes en 2015, faisant ainsi une référence implicite aux Frères musulmans.

Il a également insisté sur la nécessité pour tous les habitants de Hadramout et du Sud de se rassembler et de coopérer, et de concentrer tous leurs efforts pour déployer les forces d’élite de Hadramout dans les districts de Wadi et du désert, afin de mettre fin à la domination des forces des Frères musulmans qui sèment la corruption dans ces régions.

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