Grand Maghreb

Les décisions courageuses du Président Tunisien rendent furieux le Qatar… Pourquoi?

Analystes politiques : Les décisions de Qais Said changent l'humeur du Qatar


Les Tunisiens de toutes tendances ont vécu une longue nuit, après que le président tunisien kais Saied a fait une série de décisions cruciales sur l’avenir du processus politique en Tunisie, lors d’une réunion à laquelle ont participé les responsables militaires et de sécurité.

Les décisions présidentielles comprenaient la destitution du chef du gouvernement par Hisham Al-Mashaichi, le gel de toutes les compétences du Parlement tunisien, la levée de l’immunité des députés, la prise du pouvoir exécutif par le président de la République avec l’aide d’un chef de gouvernement qui doit être nommé par lui, le fait que le chef du gouvernement relève du président de la République, que les membres du gouvernement sont nommés par le Président de la République sur proposition du chef du gouvernement et que, si le chef du gouvernement l’invite, le Conseil des ministres préside le Conseil des ministres, car le Conseil des ministres est présidé par le Président de la République.

Le Président tunisien a déclaré dans un discours vidéo : En application de la Constitution, il a pris les mesures nécessaires pour sauver la Tunisie, l’État tunisien et la société tunisienne…Elle a pris un ensemble de décisions qui seront immédiatement appliquées, affirmant que nul ne peut laisser l’État et son destin détruire, détruire des vies et de l’argent, et agir dans l’État tunisien comme son propre propriétaire. À la fin de la réunion présidentielle, Saïd a confirmé que l’ensemble des décisions seront prises sous forme de décrets, comme le prévoit la Constitution, dans le but de restaurer la paix sociale et de sauver l’État et la société.

Selon les observateurs tunisiens, ces décisions témoignent d’un changement d’attitude du Qatar à l’égard de kais Saied, qu’il a reçu lors d’une visite précédente et qu’il a confirmé par des promesses de soutien. Il a été honoré par la création d’une Association internationale de juristes en droit constitutionnel, dont le poste de président lui a été confié, et qui tiendra sa première conférence annuelle en Tunisie en novembre de cette année.

Selon les observateurs, l’accueil du président Saïd à Doha avait pour objectif de calmer son désaccord avec Ennahdha et son président Rashid Ghannouchi. Le Qatar a construit une alliance entre les deux parties. Lorsque Qais Saïd a continué à formuler ses critiques virulentes à l’encontre de Ennahdha et de Ghannouchi, ainsi que du gouvernement islamiste qu’il contrôlait, le Qatar a revu sa position et arrêté toutes ses promesses.

kais Saied était en visite en Égypte où il a fait de fortes déclarations contre l’islam politique, en particulier en se référant à l’Union des Oulémas Musulmans, bras politique des Frères Musulmans soutenus par le Qatar.

Dans un discours prononcé à la mosquée Zitouna, le lendemain de sa visite au Caire, il a déclaré que le Coran était adressé aux musulmans plutôt qu’aux islamistes et non à l’Association des Oulémas Musulmans, en établissant un lien clair avec l’émoi suscité par sa visite en Égypte, qu’il avait cherché à discréditer et à relier à des programmes régionaux d’escalade contre les islamistes.

La visite a été émue par la déclaration du Président égyptien Abdulfattah Al-Sissi sur la coopération entre l’Égypte et la Tunisie en vue de tarir les sources de financement du terrorisme et de lutter contre l’extrémisme, ainsi que sur la nécessité de renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme sous tous ses aspects, ce qui, selon lui, était le fait des Frères musulmans et de leurs différentes ramifications dans la région.

En marge de la récente visite de Ghannouchi à Doha, une rumeur selon laquelle kais Saied aurait refusé de recevoir un soutien au pays a été propagée, à condition que ce soit après la démission du gouvernement Hisham Al Mashaichi.

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