Exclusif

L’ennemi sous le masque d’un allié : le projet iranien contre l’unité du Maroc


Face à des tensions géopolitiques croissantes et à la nécessité d’affirmer un esprit national solide, il devient urgent de poser une question longtemps négligée dans le discours arabe : la résistance implique-t-elle d’accepter toute initiative qui se dit hostile à Israël, même si elle sape les fondements des États-nations et soutient la séparation ?

Il est maintenant temps d’évaluer sans complaisance le rôle de l’Iran dans la région, loin de toute posture idéologique. L’Iran n’est plus simplement un adversaire de l’Occident ; elle est une force déstabilisatrice majeure pour les pays arabes et maghrébins, y compris le Maroc.

L’extension d’un soft power agressif en Afrique du Nord

L’influence iranienne ne se limite plus au Proche‑Orient. Depuis plusieurs années, Tehéran a étendu son influence en Afrique du Nord à travers :

  • Des associations culturelles et religieuses promouvant le chiisme sous couvert d’action humanitaire.

  • Des personnalités maghrébines impliquées dans des réseaux idéologiques pro‑iraniens.

  • L’infiltration sociale par le biais de programmes religieux encadrés et par des missions « dawah » vers Qom ou Mashhad.

L’Iran voit dans le Maghreb un espace stratégique, non seulement par ses populations, mais également comme dernier bastion contre le sectarisme. Sa stratégie est donc un jeu de long terme, fondé sur un lent endoctrinement.

Quand l’appui idéologique se transforme en armement des séparatistes

En 2018, le Maroc a pris une décision souveraine en rompant ses relations diplomatiques avec l’Iran. Cette rupture reposait sur des preuves solides, selon lesquelles le Hezbollah – piloté depuis Téhéran – aurait formé et armé des membres du Front Polisario. Ce soutien occulte dévoile la véritable nature du discours iranien : il ne s’agit pas seulement de « libérer la Palestine », mais d’exporter une influence qui menace l’intégrité des États arabes.

Résistance pour qui et contre qui ?

Le plus grand piège du discours pro‑iranien tient à la confusion entretenue entre l’opposition à Israël et la fidélité envers tout acteur hostile à Israël. Qu’importe que ce même acteur propage le sectarisme et le morcellement des nations.

Au Liban, la « résistance » sert l’agenda de Téhéran. En Irak, les milices chiites dominent la politique nationale. En Syrie, des massacres ont été perpétrés au nom de ce même axe. Et au Yémen, les Houthis divisent la société, instrumentalisés par l’Iran.

Au Maroc, le projet idéologique iranien cherchait à créer un foyer séparatiste, calqué sur l’exemple du sud yéménite ou de la banlieue sud de Beyrouth, afin d’affaiblir la cohésion nationale.

Quand la souveraineté devient une ligne rouge

Il ne s’agit plus d’un débat intellectuel : soutenir un projet externe visant à fragmenter une nation est un acte de complicité. Aucune justification liée à la résistance, à l’anti‑impérialisme ou à l’opposition à Israël ne peut occulter le fait que l’unité territoriale est non négociable.

La véritable mesure de la nationalité se jauge à la défense de cette souveraineté, pas à la glorification d’un discours tiers. Le Maroc, dans toute sa diversité, rejette formellement toute interférence étrangère, qu’elle vienne d’Orient ou d’Occident, sous couvert religieux ou politique.

Redéfinir le véritable ennemi

L’ennemi n’est pas seulement celui qui attaque militairement :

  • C’est celui qui menace notre intégrité territoriale,

  • Celui qui finance la désintégration interne,

  • Celui qui manipule le slogan de résistance pour introduire la discorde et le conflit interne.

L’Iran, par ses actions déstabilisantes, ne doit être considérée ni comme amie, ni comme neutre. Son objectif est clair : imposer une vision confessionnelle étrangère aux valeurs et au destin marocains.

Le Maroc n’a jamais marchandé son unité. Fidèle à son histoire anti‑coloniale, il ne peut tolérer qu’on en fasse le terrain d’expérimentation d’un projet qui, sous l’apparence de la résistance, cache l’empreinte d’un nouvel impérialisme sectaire.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page