Santé

Le riz rouge chinois : le secret asiatique pour la santé cardiaque réside dans sa fermentation

Un aliment traditionnel aux bienfaits scientifiquement reconnus


Le riz rouge fermenté, connu sous le nom de « riz rouge chinois », est un aliment ancestral de la pharmacopée asiatique, utilisé depuis des siècles en Chine, au Japon et dans d’autres pays d’Asie pour ses vertus médicinales. Ce riz tire sa couleur et ses propriétés thérapeutiques d’un champignon microscopique : Monascus purpureus, qui le fermente et lui confère des composés bioactifs uniques.

Aujourd’hui, cet aliment traditionnel attire l’attention de la communauté scientifique mondiale, en particulier pour son efficacité reconnue dans la réduction du cholestérol et la prévention des maladies cardiovasculaires.

Un processus de fermentation aux propriétés thérapeutiques

Le secret du riz rouge fermenté réside dans sa fermentation naturelle, au cours de laquelle le champignon Monascus purpureus produit des substances bénéfiques, dont la monacoline K, un composé naturel structurellement similaire à la lovastatine, un médicament utilisé pour abaisser le cholestérol.

La monacoline K agit en inhibant l’enzyme HMG-CoA réductase, responsable de la production de cholestérol dans le foie. Résultat : une baisse significative du « mauvais » cholestérol LDL, une amélioration du profil lipidique sanguin, et donc une réduction du risque d’athérosclérose et d’accidents cardiovasculaires.

Efficacité prouvée par la recherche

De nombreuses études cliniques ont démontré l’efficacité du riz rouge chinois dans le cadre de régimes de prévention cardiovasculaire. En 2017, une revue publiée dans la revue Atherosclerosis a confirmé que la consommation régulière de riz rouge fermenté pouvait réduire les taux de cholestérol LDL de 15 à 25 % chez les patients hypercholestérolémiques, sans effets secondaires majeurs.

De plus, le riz rouge est bien toléré, même chez les personnes sensibles aux statines de synthèse, et il peut être intégré dans une approche nutritionnelle globale visant à favoriser la santé du cœur.

Une solution naturelle, mais encadrée

Bien que naturel, le riz rouge fermenté n’est pas sans controverse. Sa teneur en monacoline K varie selon les fabricants, et certains compléments disponibles sur le marché ne respectent pas les normes de sécurité. Les autorités sanitaires, comme l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), ont ainsi émis des recommandations pour encadrer sa commercialisation et informer les consommateurs.

Il est donc recommandé de choisir des produits certifiés, de consulter un professionnel de santé avant toute supplémentation, et de ne jamais l’utiliser comme substitut à un traitement médical sans avis médical.

Un pilier de la médecine nutritionnelle asiatique

En Asie, le riz rouge fermenté reste une composante essentielle de la médecine traditionnelle, où il est consommé non seulement pour ses effets sur le cholestérol, mais aussi pour stimuler la circulation sanguine, améliorer la digestion et renforcer l’énergie vitale.

Aujourd’hui, à la lumière des découvertes scientifiques, cet aliment millénaire s’impose comme un pont entre tradition et médecine moderne, et incarne un modèle de prévention naturelle et holistique des maladies cardiovasculaires.

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