Le « bras droit » du président iranien… Zarif confirme sa démission et en révèle-les raisons

L’affaire a commencé par des rumeurs et s’est terminée par une annonce officielle : telle a été la démission de l’assistant du président iranien aux affaires stratégiques, Mohammad Djavad Zarif.

Tard dans la soirée d’hier, plusieurs médias iraniens, dont les agences Fars et Tasnim, ont rapporté des informations sur la démission de Zarif.

Ces rumeurs ont continué à circuler dans les médias et sur les réseaux sociaux jusqu’à ce que Zarif rompe son silence avec un message publié sur X, confirmant ainsi sa démission.

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Une « recommandation »

Dans son message, Zarif a expliqué que sa démission faisait suite à une « recommandation » du chef du pouvoir judiciaire de retourner à l’université afin d’éviter d’exercer davantage de pression sur le gouvernement.

Il a écrit : « Bien que j’aie été la cible des insultes, calomnies et menaces les plus absurdes à mon encontre et contre ma famille au cours des six derniers mois, y compris au sein du gouvernement, j’ai traversé la période la plus difficile de mes quarante années de service. »

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Et d’ajouter : « Mais je n’ai jamais fui, et je ne fuirai jamais, les défis et les difficultés dans mon engagement à servir ce pays. Au cours des quarante dernières années, j’ai été confronté à de nombreuses attaques et calomnies en raison de mon rôle dans la défense des intérêts nationaux, qu’il s’agisse de la levée des sanctions ou de la finalisation du dossier nucléaire. »

Il poursuit : « Hier, je me suis entretenu avec le chef du pouvoir judiciaire et, compte tenu de la situation actuelle du pays, il m’a conseillé de retourner à l’université afin d’alléger la pression sur le gouvernement. J’ai immédiatement accepté, car j’ai toujours voulu être un ami et non un fardeau. »

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Pas une première démission

Zarif, âgé de 65 ans, avait déjà démissionné à plusieurs reprises de ses postes lors des gouvernements de Rouhani et de Pezeshkian.

Sa démission intervient après le vote du Parlement, dominé par les conservateurs radicaux, en faveur de la destitution du ministre de l’Économie, Abdolnaser Hemmati, une figure modérée et ancien gouverneur de la Banque centrale.

Dimanche, 182 députés sur 273 ont voté pour l’éviction de Hemmati, dans un contexte de tensions accrues liées à la crise économique persistante en Iran et à la flambée du taux d’inflation.

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Qui est Mohammad Javad Zarif ?

Mohammad Djavad Zarif, ministre des Affaires étrangères de 2013 à 2021 sous la présidence de Hassan Rouhani, est une figure influente proche des réformateurs, sans affiliation politique déclarée. Il a joué un rôle clé dans la campagne électorale de Pezeshkian et a largement contribué à son élection présidentielle.

Zarif est l’architecte de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et la communauté internationale, visant à alléger les sanctions imposées au pays en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Cependant, l’accord a été en partie démantelé en 2018, lorsque les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, s’en sont retirés et ont réimposé des sanctions contre l’Iran.

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