Turquie

La Turquie envisage de revenir sur le devant de la scène politique en Libye


Le Ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Çavuşoğlu, a révélé qu’une délégation du Parlement turc se rendrait dans l’est du pays, rencontrerait la Chambre des représentants, puis se rendrait à Tripoli au cours de la prochaine période, alors que les mouvements parallèles de pays jouent un rôle important dans le dossier libyen, ce qui pose la question de savoir si les mouvements entre Doha et Ankara sur la scène libyenne vont établir une situation de rivalité ou d’intégration.

Support aux Dbeibah

Le Ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Çavuşoğlu, avait expliqué lors d’une rencontre avec des correspondants diplomatiques au siège du Ministère des affaires étrangères à Ankara, mercredi, que la Turquie s’efforçait d’établir de bonnes relations avec toutes les parties libyennes, après que des rumeurs eurent été avancées concernant l’appui des autorités turques au Président du Gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah au détriment du gouvernement de Fathi Bachagha soutenu par le Parlement, et que des sources avaient indiqué au journal Monitor la semaine dernière que Fathi Bachagha avait quitté une réunion avec le Ministre des affaires étrangères turc, le Ministre de la défense Hulusi Akar et le chef des renseignements Hakan Fidan, après qu’il eut été averti de la possibilité d’entrer par la force dans la capitale, Tripoli, ce que Bachagha a refusé et qu’il considérait comme un soutien à Dbeibah.

Changement de situation

Malgré le soutien apparent des autorités turques à la BBC, Ankara ne veut pas non plus perdre ses relations avec le gouvernement Bachagha soutenu par le Parlement. C’est pourquoi j’ai décidé d’envoyer une délégation parlementaire dans la province orientale avant de prendre la direction de la capitale libyenne, apparemment dans une tentative de médiation entre les deux parties. Le Président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, s’est rendu à Ankara au début du mois dernier, où le Président turc Recep Tayyip Erdoğan s’est entretenu avec lui, ce qui a manifestement changé la position de Saleh sur l’intervention turque. Il a déjà critiqué à plusieurs reprises le soutien d’Ankara aux mercenaires et aux milices pendant la guerre entre le gouvernement de l’Entente nationale de Fayez el-Sarraj et les forces de l’Armée nationale libyenne dirigée par le général Khalifa Haftar, mais sa position a changé à la suite de l’évolution politique en Libye au cours des deux dernières années. Aguila Saleh, par sa visite à Ankara, a cherché à obtenir l’appui des autorités turques au gouvernement de Fathi Bachagha. Il semble qu’il n’ait pas réussi à le faire car le soutien d’Ankara à Dbeibah s’est poursuivi, ce qui a été constaté par la réaction de la Turquie aux affrontements sanglants de Tripoli, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.

Aguila Saleh semble ne pas être allé au Qatar; Il y a eu une visite à Doha au début de la semaine au cours de laquelle l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, s’est entretenu avec lui et a remercié les pays pour leurs efforts en faveur de la stabilité de la Libye. Selon les observateurs, le Président de la Chambre des représentants de la Libye a cherché à obtenir l’accord de la partie qatarie pour engager un dialogue entre la Libye et la Libye avec l’approbation et le soutien des Arabes, rompant ainsi la voie vers le règlement auquel la Turquie aspirait et jouant un rôle clef dans le processus de réconciliation entre le Gouvernement d’unité nationale et le Gouvernement de Bachagha. 

Plans turcs

De leur côté, les observateurs confirment que la Turquie, en vertu de ses relations avec les groupes et les milices islamistes, ainsi qu’avec la présence de mercenaires et de troupes en Libye, veut soutenir un gouvernement unifié par lequel elle peut signer des accords économiques qui soutiennent sa domination et ses aspirations, comme à l’époque de el-Sarraj, pensant que l’entrée du Qatar dans la ligne de médiation entre les factions en Libye pourrait entraver les projets de la Turquie en termes d’avantages économiques et de renforcement de l’influence, mais cela n’exclut pas la possibilité d’une sorte d’intégration entre les deux parties, d’autant que Doha et Ankara ont des relations étroites et soutiennent les groupes de l’islam politique non seulement en Libye mais dans l’ensemble.

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