Politique

La nomination de Stéphane Séjourné en tant que ministre des Affaires étrangères par la France est perçue comme un geste peu amical envers le Maroc

Les médias marocains saluent la nomination de Rachida Dati, qui soutient les questions fondamentales du Maroc, au poste de ministre de la Culture


Les journaux français surveillent de près la composition du nouveau gouvernement français, la considérant dans le contexte où le président Emmanuel Macron fait face à une situation inconfortable pendant son nouveau mandat présidentiel, ne bénéficiant pas d’un pouvoir absolu en raison de l’absence d’une majorité lors des récentes élections législatives.

Indépendamment du contexte interne de la composition du gouvernement, la décision de Macron de nommer Stéphane Séjourné, connu pour ses positions hostiles envers le Maroc, en tant que ministre des Affaires étrangères, attire l’attention comme un geste peu amical envers le Royaume, selon la description du journal ‘Le Monde’.

La nomination intervient dans le cadre d’efforts des deux côtés pour mettre fin à des mois de tension, décrits par les médias des deux pays comme une « crise silencieuse » en raison de la réduction par la France des visas pour les Marocains et de son hésitation à reconnaître l’identité sahraouie. Ces derniers mois, des signes ont émergé indiquant un apaisement des tensions avant que Macron n’annonce les membres de son nouveau gouvernement, dont Séjourné et Rachida Dati, qui a pris la tête du ministère de la Culture. La nomination de Dati a été bien accueillie par les journaux marocains, car elle est connue pour son soutien au Sahara et a activement travaillé pour soutenir le Royaume dans les forums européens et internationaux.

Le journal français note que la nomination de Dati dans le nouveau gouvernement a été bien accueillie au Maroc, tandis que la nomination de Séjourné n’a pas été approuvée en raison de ses positions anti-marocaines. Séjourné a dirigé une campagne contre le Royaume au Parlement européen, plaidant pour une résolution condamnant ce qu’il prétend être des violations des droits de l’homme au Maroc et de la liberté d’expression, ainsi que son opposition à la proposition marocaine pour mettre fin au conflit artificiel au Sahara.

‘Le Monde’ décrit Séjourné, proche de Macron, comme posant un geste peu amical envers le Maroc en raison de son historique d’opposition aux intérêts du Royaume. Il a dirigé une campagne ciblant le Royaume au Parlement européen, promouvant des allégations d’espionnage utilisant le programme israélien ‘Pegasus’. Rabat a catégoriquement nié ces allégations, mais la campagne de Séjourné, qui a irrité le Royaume, a conduit à des tensions et à un vide diplomatique à l’ambassade du Maroc à Paris, initiant une crise entre les deux pays.

Il n’est pas encore clair si le nouveau ministre des Affaires étrangères, succédant à Catherine Colonna, continuera à adopter la même approche hostile envers le Maroc ou s’il priorisera les intérêts de son pays dans le renforcement de la coopération avec le partenaire marocain. Cependant, sa présence à ce poste et ses positions antérieures anti-marocaines soulèvent des questions sur l’avenir des relations maroco-françaises.

La nomination de Rachida Dati dans le nouveau gouvernement français revêt une importance particulière pour le Maroc, compte tenu de ses positions favorables bien connues sur les questions centrales du Royaume, notamment le Sahara, qui constitue une position nationale non négociable. Le roi Mohammed VI a clairement défini les bases des relations extérieures du Maroc, considérant ces relations à travers le prisme de la question sahraouie comme le principal déterminant des politiques étrangères du Royaume.

De nombreux pays ont compris cette approche et ont construit des partenariats avec le Maroc sur cette base, reconnaissant la sensibilité de cette question nationale. Les pays européens et occidentaux, en général, reconnaissent de plus en plus la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris toutes ses régions du sud.

La nomination de Dati dans le gouvernement français est perçue comme un signe positif pour le Maroc. Elle a plaidé en faveur du Royaume au Parlement européen, exprimant son soutien pendant son mandat jusqu’en 2019 et plus récemment lors d’une visite au Maroc en mai 2023, accompagnant Eric Ciotti, à la tête d’une délégation du parti Les Républicains.

Pendant cette visite, elle a appelé la France à reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses territoires sahariens, exprimant son regret quant à la politique du président Macron concernant les relations avec le Royaume. Dati n’est pas la seule à avoir élevé la voix, demandant au président français de prendre une position claire sur la reconnaissance de l’identité marocaine du Sahara. Des personnalités politiques importantes ont également appelé Paris à suivre l’exemple des pays européens qui ont reconnu l’identité marocaine du Sahara, soulignant la nécessité de maintenir des relations fortes et bonnes avec le Royaume en tant que l’un des partenaires les plus importants et significatifs de la région.

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