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Forces armées et mouvements militants soutenant l’armée soudanaise signent un document de transition


Des forces politiques soudanaises, comprenant 48 partis et mouvements armés soutenant l’armée, ont annoncé mercredi soir la signature de la « Charte du Soudan » dans la capitale égyptienne, Le Caire, pour résoudre la crise et poser les bases d’une phase de transition dans le pays, en dépit de l’opposition du Conseil des Gardiens du Parti du Congrès National, qui l’a qualifié d’action d’exclusion visant à rétablir le mouvement islamique et l’ancien régime au pouvoir.

Ont signé la charte le chef du « Bloc Démocratique » et vice-président du « Parti Unioniste Démocratique », Jaafar al-Mirghani, le chef du « Parti de l’Umma » Mubarak al-Fadel al-Mahdi, le chef du « Mouvement de Libération du Soudan » Minni Arko Minawi, le chef du « Mouvement de Justice et d’Égalité » Jibril Ibrahim, le chef du « Parti Ba’ath Soudanais » Yahya al-Hussein, le chef du « Bloc du Mouvement National » Taj al-Sir al-Sissi, et l’Alliance Nationale pour le Saut « Alliance pour le Saut ».

Ont également signé le document le chef du « Conseil Suprême des Gardiens du Ba’ath et des Colonnes Indépendantes » Mohamed al-Amin Turk, le Conseil du Réveil dirigé par Musa Hilal, le « Mouvement Réforme Maintenant » dirigé par Ghazi Salah al-Din, le « Parti du Congrès Populaire », des représentants du conseil des églises, et des représentants des voies soufies.

La charte laisse la durée de la période de transition à déterminer par le dialogue prévu dans la période à venir, pour identifier les exigences de chaque question telles que la justice transitionnelle, l’éducation, la santé et l’économie.

Elle appelle à la réforme, au développement et à la construction d’une armée professionnelle et nationale reflétant la diversité, basée sur les forces armées, et à l’intégration de toutes les forces des mouvements armés ayant signé l’accord de paix de Juba et s’y étant engagées, ainsi que d’autres accords, dans les forces armées, alors que le rôle des Forces de Soutien Rapide n’a pas été abordé pendant la période de transition et leur intégration dans l’armée.

La charte a défini les tâches de la période de transition et adopté un système de gouvernance à trois niveaux, en plus de définir les tâches de la période de transition, qui commencent par reconstruire ce que la guerre a détruit et aborder la crise économique, tenir la conférence constitutionnelle nationale, et rédiger une constitution permanente pour le Soudan, en plus de mettre en œuvre l’accord de paix de Juba et de finaliser les arrangements sécuritaires dans d’autres accords, et d’aborder la question du Soudan oriental tout en continuant de geler la piste est.

La « Charte du Soudan » a inclus l’annonce de corps de gouvernance proposés aux niveaux de la souveraineté et des ministres en plus du niveau de l’État et du conseil législatif, en précisant les critères de sélection pour tous les organes de gouvernance avec l’adoption d’un conseil souverain civil-militaire.

Les signataires ont réaffirmé leur engagement envers le dialogue soudanais à travers un comité national et la conférence de dialogue soudanais pour développer des arrangements constitutionnels pour gérer la période de transition après la guerre et passer à un régime civil démocratique.

Saeed Ali Abu Amna, secrétaire politique du Conseil Suprême des Gardiens du Ba’ath et des Colonnes Indépendantes, a qualifié la « Charte du Soudan » de « Charte Kizani » affiliée au mouvement islamique et visant à rétablir l’ancien régime.

Abu Amna a déclaré dans une vidéo publiée sur la plateforme « X », qu’il représente et parle depuis devant le lieu de la conférence, indiquant que ce qui se passe à l’intérieur des couloirs de la conférence est « une action d’exclusion sans rapport avec le peuple soudanais ».

Il a ajouté que l’objectif principal du groupe de base qui s’est réuni lors de cette conférence est de « créer une plateforme pour soutenir et prolonger la guerre, afin de maintenir la situation actuelle sans parvenir à des solutions pour le Soudan. »

Il a souligné que « l’objectif principal de ces forces est de soutenir et de prolonger la guerre pour rester au pouvoir », notant que « les forces de la Charte du Soudan » n’ont aucun lien avec le Soudan ou la paix.

Il a expliqué qu’il transmet ces faits à tous les Soudanais désireux d’une solution et de l’arrêt de la guerre, réitérant que ce qui se passe n’est rien d’autre qu’un « forum pour prolonger la guerre », selon ses observations et sa présence personnelle.

Mubarak Ardol, chef du bureau politique de l’Alliance Démocratique pour la Justice Sociale, a déclaré sur son compte sur la plateforme X : « J’ai eu l’honneur de signer mercredi au nom des camarades de l’Alliance Démocratique pour la Justice Sociale parmi 48 partis et mouvements sur la Charte du Soudan. »

Ardol a révélé que la Charte est une vision des forces politiques et civiles pour gérer la période de transition fondatrice, et qu’elle marquera le début d’une nouvelle fondation de l’État soudanais après le 15 avril.

Les principes de la Charte signée ont confirmé le retour de l’unité et de la souveraineté du Soudan, la légitimité des forces armées et leur responsabilité de maintenir la sécurité, de défendre l’unité du pays et de limiter l’utilisation de la force légitime, ainsi qu’un système de gouvernance démocratique décentralisé.

Les signataires ont également souligné que l’objectif est d’atteindre un règlement politique de la crise et de mettre fin à la guerre, en convenant d’une période de transition pour gouverner le pays et garantir la sécurité et la stabilité nécessaires pour la transition vers un gouvernement civil démocratique.

La Charte du Soudan appelle à la poursuite du dialogue à la plateforme de Djeddah et ses affiliations, pour arrêter le feu pour des fins humanitaires conformément aux engagements pris, en mettant en œuvre ce qui a été signé le 11 mai 2023, notamment le retrait des citoyens des maisons et des installations civiles, tout en développant la plateforme en incluant les pays amis et frères, en plus d’aborder les causes de la guerre et de proposer des solutions globales garantissant la stabilité.

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