Politique

Erdogan exhorte les nouveaux dirigeants syriens à participer à la lutte contre les Kurdes


Le président turc affirme que la nouvelle administration en Syrie adopte une position très ferme pour préserver l’unité territoriale et structurelle du pays face aux forces séparatistes, en faisant référence aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que la nouvelle direction syrienne était déterminée à éradiquer les séparatistes, faisant allusion à une éventuelle participation au combat contre les forces kurdes dans le nord-est du pays. Pendant ce temps, le gouvernement turc a annoncé que ses forces armées avaient « neutralisé » 32 membres du PKK dans des opérations militaires dans le nord de la Syrie.

Ces déclarations interviennent alors qu’Ahmed Charâ, chef de l’administration de transition en Syrie, a réitéré son intention d’inclure toutes les communautés et ethnies, y compris les Kurdes, dans la construction de la nouvelle Syrie. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) n’ont pas exclu de rejoindre le ministère de la Défense sous certaines conditions.

Le mois dernier, des groupes d’opposition proches de la Turquie ont renversé le président syrien Bachar al-Assad. Depuis, les forces syriennes soutenues par la Turquie s’affrontent sporadiquement dans le nord avec les forces kurdes soutenues par les États-Unis, considérées comme terroristes par Ankara.

Des dizaines de combattants kurdes et de membres des factions soutenues par la Turquie ont été tués et blessés dans ces affrontements.

Lors d’un congrès régional de son parti à Trabzon, Erdogan a déclaré :
« Les espoirs de l’organisation terroriste séparatiste s’évanouissent dans le cadre de la révolution en Syrie. La nouvelle administration syrienne adopte une position très ferme pour préserver l’unité territoriale du pays. »

Il a ajouté : « La fin de l’organisation terroriste est proche. Ses membres n’ont d’autre choix que de déposer les armes, abandonner le terrorisme et dissoudre leur organisation. Ils feront face à la poigne de fer de la Turquie. »

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé lundi que l’élimination des combattants du PKK en Syrie n’était qu’une question de temps.

Erdogan avait précédemment déclaré que la Turquie n’était pas intervenue directement en Syrie, mais avait contribué à la situation actuelle en soutenant la fin du régime al-Assad et en favorisant l’ascension des nouveaux dirigeants.

En revanche, Ahmed Charâ n’a pas évoqué de participation aux attaques menées par les factions armées soutenues par la Turquie contre les zones kurdes dans le nord-est du pays. Les responsables de la nouvelle administration syrienne ont toutefois demandé aux responsables kurdes d’expulser les combattants étrangers, notamment ceux du PKK retranchés dans le nord de la Syrie.

Le chef des FDS, Mazloum Abdi, a posé plusieurs conditions pour intégrer l’armée et le processus politique, notamment l’abandon de l’hégémonie sur les décisions politiques et militaires syriennes et le rejet de toute tutelle étrangère, en référence à la Turquie.

Par ailleurs, le ministère turc de la Défense a déclaré que 32 membres du PKK avaient été « neutralisés » dans le cadre de son opération dans le nord de la Syrie.

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