Moyen-Orient

En chiffres, un rapport sur les droits de l’homme révèle l’ampleur des violations des Houthis en un an


Hier, dans la capitale provisoire d’Aden, la Commission nationale d’enquête sur les allégations de violations des droits de l’homme au Yémen a publié son dixième rapport périodique.

Le rapport recense 2832 violations commises par les milices terroristes des Houthis au cours de l’année dans les différentes provinces, faisant plus de 5 000 victimes civiles, dont la moitié sont des civils, parmi 30 types de violations; Parmi ces attaques, on peut citer les bombardements délibérés de civils, la culture de mines, les déplacements forcés et la torture à mort, selon Al-Masdar Online.

Entre le 1er Juillet 2021 et la fin du même mois de l’année en cours, le rapport a suivi le recrutement de 106 enfants par les Houthis, la destruction de 35 maisons, 33 attaques contre des écoles, 13 attaques contre des installations et des équipes médicales et 8 attaques contre des organisations humanitaires.

D’après le rapport, le nombre total de victimes de violations s’élève à 5 151, dont un certain nombre de civils qui ont été tués dans 905 incidents, et il a été vérifié par des témoignages directs des victimes, des documents, des vidéos et des photographies.

La liste des victimes vérifiée comprenait 1 293 civils, dont 432 morts, et un total de 861 blessés civils, dont 194 enfants et 105 femmes.

Quelque 171 cas de mines individuelles ont été observés, 62 morts, dont 8 enfants et 2 femmes, 176 blessés, dont 39 enfants et 6 femmes, et les milices des Houthis ont confirmé l’existence de ce type de violations.

Le nombre total de violations des Houthis documentées a grimpé ces dernières années à 23 332, faisant 40.000 morts et blessés parmi la population yéménite.

Il est indiqué dans le rapport que la Commission a adressé à plusieurs reprises des demandes d’enquête de la part des milices des Houthis sur les faits des violations mais qu’elle n’a reçu aucune réponse, ce qui est une pratique des milices.

La Commission a demandé aux milices des Houthis de cesser de recruter des enfants, de respecter la trêve, de mettre fin à toutes les attaques aveugles et directes contre des civils et des biens de caractère civil, de mettre immédiatement fin à la culture des mines, de cesser de recourir à la justice contre les militants et de lancer des procès illégaux.

Le rapport recommande à la communauté internationale d’intensifier ses efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu global, en prélude à l’instauration d’une paix durable, à l’accroissement du financement des opérations de secours humanitaires, à l’équité et à la réparation des victimes.

Le Comité a souligné qu’il fallait faire pression sur les parties yéménites pour qu’elles fournissent des garanties en matière de protection des droits de l’homme et de réduction des violations, et que la désignation de l’auteur de la violation, conformément au principe de non-impunité, témoignait du mépris de la communauté internationale à l’égard de la désignation des milices des Houthis et de leur position derrière des milliers de violations.

La Commission nationale est un mécanisme d’enquête sur les allégations de violations des droits de l’homme au Yémen, créé par la résolution 2012 de la République du Yémen en vertu de l’Initiative du Golfe et de la résolution 2051 du Conseil de sécurité, et appuyé principalement par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

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