Politique

Avec le soutien de services de renseignement étrangers, les Frères musulmans exploitent les événements en Syrie pour promouvoir leurs rumeurs


Comme à son habitude, l’organisation des Frères musulmans n’a pas laissé passer l’occasion d’exploiter le chaos qui a envahi la Syrie après la chute du régime du président Bachar al-Assad pour diffuser des rumeurs visant à déstabiliser le pays et à semer le découragement. Elle utilise pour cela des plateformes ayant des apparences variées, telles que des pages de supporters de clubs sportifs ou des contenus humoristiques.

Selon Jamal al-Manshaoui, expert des mouvements islamiques, cette activité n’est pas aléatoire, mais soutenue par des services de renseignement étrangers qui cherchent à amplifier les événements. Il souligne que l’objectif est d’affaiblir les États stables qui parviennent encore à préserver leurs institutions, évoquant des tentatives de créer un impact majeur via les réseaux sociaux. Ces déclarations ont été rapportées par le site égyptien Sout al-Umma.

Cette activité médiatique coïncide avec des déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a mis en garde Bachar al-Assad contre son soutien à l’axe de résistance en Palestine et au Liban. Quelques semaines après ces déclarations, la Syrie a été le théâtre de mouvements militaires intensifs menés par des factions armées, ce qui a conduit à la chute de Damas.

De son côté, Haitham Sharabi, militant des droits de l’homme, a expliqué, toujours selon Sout al-Umma, que l’organisation bénéficie d’un soutien technique, financier et médiatique provenant d’entités étrangères. Une large structure de pages diversifiées est exploitée pour répéter et diffuser ces rumeurs de manière continue, leur conférant ainsi une apparence de crédibilité. Par ailleurs, des centres de recherche sont créés sous des prétextes légitimes pour financer ces activités, tandis que les réseaux sociaux sont utilisés comme outil principal pour promouvoir des agendas suspects.

Rabih Shalabi, ancien leader de la Gamaa Islamiya, a quant à lui appelé à contrer l’exploitation des réseaux sociaux par les Frères musulmans en sensibilisant le public aux dangers des rumeurs. Il a insisté sur le rôle des institutions religieuses, en particulier Al-Azhar, dans l’explication de l’interdiction religieuse de propager des informations non vérifiées. Il a également souligné que le groupe tire parti des difficultés économiques pour inciter au chaos.

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