La question du recrutement de jeunes pour des zones de conflit depuis la Tunisie a suscité l’attention internationale. Cette question a débuté au milieu de la prolifération du discours religieux dans les mosquées tunisiennes au cours des premières années de la domination des Frères musulmans au pouvoir (2011-2013).

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Recrutement de jeunes pour le terrorisme

Des rapports en provenance de la Tunisie ont révélé l’arrestation d’un jeune homme italo-tunisien qui était surveillé pour avoir tenté de recruter des jeunes musulmans et arabes en Italie et de les envoyer dans des zones de conflit en Syrie et en Irak sous prétexte de « rejoindre le djihad ».

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Les autorités judiciaires, de sécurité et diplomatiques officielles n’ont pas commenté cette affaire. Cependant, elle a remis la question de milliers de jeunes Tunisiens et maghrébins sur le devant de la scène. Ces jeunes ont été accusés par des sources militaires et sécuritaires américaines et européennes de rejoindre des organisations terroristes en Irak et en Syrie depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, puis après l’armement des opposants libyens et syriens en 2011.

La gravité de la question

Au cours de la dernière décennie, cette question a pris de l’ampleur en Europe et dans les pays du Maghreb, notamment après une série d’attaques terroristes ayant ciblé des touristes et des cibles civiles en France, dans plusieurs pays européens, en Turquie et en Tunisie.

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Les sources tunisiennes estiment qu’environ 6 000 Tunisiens ont été envoyés pour rejoindre des groupes terroristes, dont l’État islamique (ISIS). Les partis laïcs ont accusé Ennahdha de chercher activement à recruter des jeunes Tunisiens pour rejoindre les zones de conflit et le terrorisme à l’étranger.

Implication des Frères musulmans d’Ennahdha

Dr Mondher Guefrach, analyste politique tunisien et président du « Front de correction de la trajectoire » en Tunisie, a déclaré que des centaines d’associations religieuses en Tunisie, liées au mouvement des Frères musulmans, étaient impliquées dans le processus de recrutement de jeunes pour le terrorisme. Beaucoup de ces associations ont été dissoutes après que leurs liens avec des actes terroristes et des individus aient été prouvés.

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Il a ajouté que les autorités tunisiennes enquêtent toujours sur cette sombre question, et les jours à venir révéleront des révélations graves qui exposeront de nombreuses figures des Frères musulmans qui ont ouvert la voie et dissimulé l’implication de ceux qui ont recruté des jeunes et les ont envoyés dans des zones de conflit. Tous ces dossiers seront rouverts, et un séisme majeur exposera les décennies sombres.

En juin de l’année précédente, la justice antiterroriste a émis des décisions de gel des avoirs financiers de plusieurs personnalités, dont le chef du mouvement Ennahdha, l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali, et l’ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem.