Attaque armée à Jérusalem rompant le cessez-le-feu de Gaza
La police israélienne confirme la mort de 3 Israéliens, dont le rabbin Elimelech Wasserman, et 11 autres blessés, certains légèrement et d'autres grièvement, ainsi que la mort des auteurs de l'attaque
Trois personnes, dont le rabbin Wasserman, ont été tuées dans une fusillade à la station de bus près de l’entrée de Jérusalem, marquant la première attaque depuis celle lancée par le Hamas le 7 octobre. Cela coïncide également avec la prolongation d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien d’une journée. L’arrivée du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Tel-Aviv pour discuter du cessez-le-feu et de l’échange de prisonniers israéliens et de détenus palestiniens s’ajoute à la situation.
Des sources d’information israéliennes ont rapporté que parmi les victimes, en plus du rabbin Wasserman, figuraient une jeune femme de 24 ans et une femme âgée. La police israélienne aurait éliminé deux assaillants, l’un armé d’un fusil M16, tandis que les forces de police continuent de fouiller la zone pour s’assurer de l’absence d’autres assaillants.
L’organisation Magen David Adom a indiqué que ses ambulanciers avaient traité de nombreux blessés, certains présentant des blessures de gravité moyenne à grave, tandis que le centre médical Mada a rapporté que l’état des blessés variait de léger à moyen et grave.
Selon le site Web israélien Ynet, les assaillants sont arrivés en voiture et ont été neutralisés par deux soldats et un civil à proximité. Il a été ultérieurement identifié qu’il s’agissait de deux frères de Sur Baher à Jérusalem-Est : Ibrahim Namir (30 ans) et Murad Namir (38 ans). Lors de la fouille de leur voiture, la police aurait trouvé des cartouches et une quantité importante de munitions.
Doron Turgeman, commandant de la région de Jérusalem de la police israélienne, a déclaré aux journalistes sur les lieux de l’attaque que les assaillants étaient de « Jérusalem-Est, l’un armé d’un fusil M16 et l’autre d’un pistolet. La réponse rapide de deux soldats présents à la gare routière et d’un autre civil a permis de neutraliser les assaillants. »
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s’est rendu sur les lieux de l’attaque et a parlé aux journalistes. Il a déclaré : « Ce type d’incidents prouve une fois de plus notre incapacité à montrer de la faiblesse et combien il est nécessaire de parler au Hamas uniquement à travers le canon pendant la guerre. »
Il a ajouté que l’attaque et la mort des militants palestiniens aux mains de soldats en congé et de civils sont une preuve de la nécessité de sa politique consistant à permettre à davantage de civils de porter des armes.
Ben-Gvir, qui a menacé de faire tomber la coalition gouvernementale si la guerre contre le Hamas ne se poursuit pas, mène une campagne pour armer des milliers de colons en Cisjordanie. Les colons mènent des attaques contre des villes en Cisjordanie, entraînant la mort et des blessures pour plusieurs Palestiniens.
Ces guerres contre le Hamas ont été exploitées par ces colons pour intensifier leurs attaques, forçant les Palestiniens à quitter de force leurs maisons et leurs terres, en particulier celles proches des colonies.
Il est prévu que Ben-Gvir et les colons exploitent l’attaque de Jérusalem pour intensifier leurs actions en Cisjordanie, suivant une trajectoire parallèle aux opérations militaires israéliennes qui n’ont pas cessé dans plusieurs villes, dont le camp de réfugiés de Jenine, qui fait face à l’attaque la plus violente depuis des jours, pour traquer les membres du bataillon de Jenine, l’une des principales factions armées qui sont en conflit depuis des jours avec les forces d’occupation.
