Après le retrait de la nationalité de Hussein… la Turquie livrera-t-elle les membres et les dirigeants des Frères musulmans à l’Égypte ?
Malgré l’intérêt politique et économique de la Turquie pour le développement de ses relations avec la République arabe d’Égypte, le dossier des Frères musulmans reste au centre de l’attention du Caire, notamment avec la présence de milliers de dirigeants et de membres du groupe en fuite sur son territoire.
Malgré la fermeture par Ankara de nombreux médias affiliés aux Frères musulmans, l’expulsion de certains de leurs journalistes, les restrictions et les poursuites sécuritaires à leur encontre, ainsi que l’ouverture du dossier des nationalités qui leur ont été accordées, la question demeure de savoir si la Turquie livrera à l’Égypte les membres et les dirigeants des Frères musulmans condamnés à de lourdes peines pour des accusations liées au terrorisme.
Le journaliste turc spécialisé dans les politiques turques au Moyen-Orient, Ali Kamal Ardıç, a répondu à la question en déclarant : « L’Égypte cherche évidemment à contenir l’influence du groupe sur sa sécurité et sa stabilité intérieures ».
Ardıç a exclu, dans une déclaration à la chaîne Al-Mashhad, « qu’Ankara livre tous les membres recherchés des Frères musulmans au Caire », mais il a ajouté que « par le biais d’une augmentation de la pression sur eux, elle les poussera à quitter le pays », soulignant que de telles organisations perdent de plus en plus de force et de capacité d’influence à mesure qu’elles s’éloignent de leur pays d’origine ou de leur base.
Ardıç a également ajouté que « Ankara pourrait livrer les individus impliqués dans des actes contraires à la loi ou des crimes à l’Égypte », ce qu’elle a fait auparavant, mais dans des cas individuels, loin des dirigeants ou des journalistes des Frères musulmans.
