Al-Burhan livrera-t-il les rives de la mer Rouge à l’Iran ?
Des rapports des médias américains ont révélé les efforts iraniens pour établir un point d’ancrage au Soudan, dans le but de resserrer leur emprise sur la mer Rouge et de nouveaux cours d’eau et voies de navigation, tout en soutenant et en appuyant les milices houthis.
La semaine dernière, des rapports de presse américains ont révélé l’intervention de l’Iran dans la guerre en cours au Soudan, approchant de sa première année, en faveur de l’une des parties belligérantes, l’armée soudanaise dirigée par le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, avec le soutien et le backing du mouvement islamique (les Frères musulmans).
L’agence américaine « Bloomberg » a rapporté, citant des responsables occidentaux, que l’Iran avait fourni à l’armée soudanaise des drones « Mohajer-6 » qualifiés pour des missions de reconnaissance et de transport d’explosifs, une démarche qui a suscité des craintes quant à l’exploitation par l’Iran de la guerre au Soudan pour étendre son influence en mer Rouge, où le Soudan possède 670 km de côtes. Les observateurs considèrent cela comme une tentative d’al-Burhan d’obtenir un soutien militaire iranien à tout prix et en échange de toutes concessions qu’il offre à Téhéran pour faire face à l’effondrement des forces armées, face aux Forces de soutien rapide dans plusieurs états du sud, où il compte sur la guerre par drone pour changer l’équation sur le terrain et arrêter l’avancée des forces adverses.
Des rapports des médias soudanais ont pointé l’influence des Frères musulmans derrière la poussée d’al-Burhan vers l’Iran, le groupe qui a dirigé le régime au Soudan sous l’ancien président Omar al-Bashir pendant trois décennies maintenant de bonnes relations avec Téhéran pendant cette période. Ces rapports confirment que le groupe continue de gérer les affaires au sein de l’armée, selon le site Yemen News.
De nombreux observateurs ont indiqué que les Frères musulmans étaient une raison majeure de la convergence entre l’Iran et al-Burhan, et le groupe est celui qui mène les négociations pour obtenir une aide militaire, l’échange étant le contrôle par Téhéran de la côte de la mer Rouge, exacerbant les menaces pour la navigation maritime.