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« Guerre des véhicules piégée »… Les Houthis et les Frères Musulmans attaquent la sécurité d’Aden


Encore et encore, la guerre à laquelle Aden est confrontée se déroule, visant à faire de la capitale temporaire du Yémen une ville « peu sûre », conformément aux ordres du jour des Houthis et des Frères musulmans.

On ne saurait ignorer « les attentats de voiture piégée » dans le gouvernorat d’Aden, immédiatement après les visites de délégations européennes et internationales qui ont fait de la ville un lieu de repos pour ses récents mouvements diplomatiques.

Pour les analystes politiques yéménites, ce mouvement, qui donnait à Aden sa plus grande importance, n’a pas plu aux milices houthistes et aux Frères musulmans, n’a pas découragé les deux camps de déployer leurs outils pour montrer une ville pacifiste.

En effet, les tentatives des Houthis et des Frères musulmans ont été extrêmement claires, et ont donné lieu à trois attentats terroristes successifs, à peine un mois plus tard, selon des observateurs.

L’attentat à la bombe d’At-Tawahi du 1er Octobre dernier, qui visait à assassiner le gouverneur d’Aden, Ahmed Hamid Lamles, et le ministre de la Pêche, le général Salem Al-Soqatry, à la suite de la première visite de l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, à Aden, a coûté la vie à six de ses compagnons et blessé des dizaines de personnes, dont deux journalistes et deux civils.

L’opération, qui a été condamnée aux niveaux international et régional, a été suivie par l’explosion de la porte extérieure de l’aéroport international d’Aden, qui a fait 5 morts et plus de 30 blessés parmi les civils, y compris des enfants et des femmes, et qui a également suivi la visite d’une délégation d’ambassadeurs de l’Union européenne à Aden.

Le récent attentat à la bombe, Mardi dernier à Aden, qui a tué le journaliste Rasha Abdullah et blessé son mari, le journaliste photographe Mahmoud al-Atami, n’est pas moins odieux et coïncide avec les visites des émissaires de l’ONU et de l’Américain Tim Linderking à Aden.

Qui bénéficie du « profilage d’Aden comme dangereux » ?, la réponse de l’analyste politique yéménite Saleh Ali Baras, qui affirme être deux projets terroristes; les Houthis et les Frères et leurs organisations terroristes.

Baras ajoute: Ce genre de guerre choisit son heure avant ou après la visite d’un officiel de l’ONU à Aden, comme lors de l’attentat à la bombe synchronisé le plus récent et la visite de l’émissaire américain du Yémen, Tim Linderking, en compagnie de l’ambassadeur par intérim des États-Unis, Cathy Wesley.

Les attentats de voiture piégée:

Baras a noté que ce qu’il a appelé « guerre de véhicule-bombe » est préparée et exécutée par des services de renseignement et des terroristes, par l’intermédiaire d’institutions appartenant à certaines parties, contrairement aux attentats-suicide, qui sont le fait d’organisations purement terroristes.

Le chercheur et l’analyste politique affirment que, s’il n’y a pas de preuve de l’existence d’un terroriste ou d’une organisation extrémiste, il faut rechercher les bénéficiaires de ces actes et, au-delà de leur exécution, en référence aux Houthis et aux Frères musulmans, ceux qui sont les bénéficiaires de la sédition.

L’analyste politique yéménite a expliqué cette tendance des commanditaires du terrorisme, en se sentant concerné par l’intérêt des États-Unis et de la communauté internationale à Aden et en commençant à la traiter, en dehors du cadre des Frères et des Houthis, considérant que c’était une réaction plus prévisible que celle du terrorisme fraternel.

Les Frères musulmans et les Houthis s’efforcent aussi de donner aux Américains et à l’ONU l’impression que le terrorisme frappera Aden en présence de leurs délégations, et que la ville ne sera assurée que si elle est «en leur possession», selon le chercheur Baras.

L’entrave à la paix:

De son côté, le journaliste yéménite Medin Muqbis explique que la reprise de la série d’attentats à la voiture piégée à Aden, dont la plus récente est celle de l’attentat à la voiture des journalistes Rasha Abdullah et de son mari Mahmoud al-Atami, vise à faire obstacle aux efforts de paix.

Dans une publication de sa page Facebook, Muqbis cite la synchronisation des attentats et des efforts diplomatiques internationaux pour inciter les parties au conflit au Yémen à s’engager sur la voie de la paix et à engager des négociations et un règlement politique global pour mettre fin à la guerre.

Muqbis a expliqué que les attentats à la bombe avaient montré que certains avaient essayé de faire obstacle à ces efforts humanitaires pour mettre fin aux souffrances des Yéménites; bien que toutes les parties se réjouissent de la paix et en appellent à la paix, il a souligné que ceux qui étaient à l’origine de ces attentats tentaient de présenter Aden comme « dangereux ».

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