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Nil Blanc : la guerre tue les civils avant les militaires au Soudan


Les récentes attaques dans l’État du Nil Blanc ne sont plus de simples affrontements militaires entre forces rivales, mais se sont transformées en une véritable catastrophe humanitaire. Le ciblage du dépôt de carburant à Kosti et de la base aérienne de Kenana a entraîné de lourdes pertes humaines et matérielles, laissant les civils face aux conséquences directes de la guerre.

À Kosti, la destruction du dépôt de carburant « Al-Waseela » a plongé la ville dans une paralysie quasi totale. Les hôpitaux fonctionnent à capacité réduite, les transports sont à l’arrêt et les prix ont flambé de manière incontrôlable. Les civils paient le prix d’un conflit qu’ils n’ont pas choisi, vivant dans une peur constante pour leur vie et celle de leurs enfants.

Quant à la base aérienne de Kenana, l’attaque a causé la mort de cinq experts turcs et de plusieurs soldats soudanais, en plus de la destruction de dispositifs de brouillage et d’un drone de reconnaissance. Ces événements révèlent que le conflit n’est plus seulement interne, mais qu’il est devenu une scène de rivalités régionales et internationales, avec tous les risques que cela comporte.

Il est essentiel que l’opinion publique comprenne que ce qui se passe dans le Nil Blanc n’est pas une guerre militaire passagère, mais une crise humanitaire et sécuritaire qui exige une approche prudente. La protection des civils, l’accès garanti aux ressources vitales et la responsabilisation des auteurs de ces attaques sont des étapes nécessaires pour éviter l’aggravation de la catastrophe.

En définitive, le Soudan a aujourd’hui besoin d’un cessez-le-feu et de solutions politiques capables de protéger les civils et de rétablir la stabilité dans la région, avant que la tragédie du Nil Blanc ne se transforme en une catastrophe incontrôlable.

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