Étude : Les bactéries buccales protègent contre le déclin cognitif du cerveau

30 janvier 2025

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Étude : Les bactéries buccales protègent contre le déclin cognitif du cerveau

Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université d’Exeter au Royaume-Uni a révélé que les bactéries présentes dans la bouche pourraient jouer un rôle clé dans le maintien de la santé cognitive et pourraient même contribuer à retarder le déclin cognitif lié à l’âge.

Selon Science Alert, l’étude s’est concentrée sur le rôle des bactéries du genre Neisseria, naturellement présentes dans la cavité buccale, et leur lien avec l’amélioration de la mémoire de travail, des fonctions exécutives et de l’attention visuelle.

L’étude a porté sur 55 participants souffrant d’un léger trouble cognitif et 60 personnes en bonne santé cognitive.

Les chercheurs ont découvert que les participants ayant une forte abondance de bactéries Neisseria dans leur bouche présentaient de meilleures performances cognitives par rapport aux autres. Il a également été observé que cette bactérie contribue à améliorer la mémoire de travail, même chez les personnes en bonne santé.

Les résultats suggèrent que favoriser la présence de Neisseria dans la bouche, par le biais de probiotiques ou de prébiotiques, pourrait être une stratégie efficace pour soutenir la santé cognitive en seulement quelques semaines.

Ces conclusions sont cohérentes avec des recherches antérieures établissant un lien entre la santé buccale et le déclin cognitif. En effet, des bactéries associées aux maladies des gencives ont été retrouvées dans le cerveau de patients atteints de la maladie d’Alzheimer après leur décès.

Cependant, toutes les bactéries buccales ne sont pas nocives. Certaines, comme Neisseria, pourraient être bénéfiques pour le cerveau en transformant les nitrates présents dans les légumes en oxyde nitrique, une molécule essentielle qui soutient la santé vasculaire et améliore la circulation sanguine vers le cerveau. Ce processus pourrait ainsi renforcer les fonctions cognitives et réduire l’inflammation neuronale associée à des maladies telles que l’Alzheimer.

À l’inverse, l’étude a mis en évidence une association entre la présence de la bactérie Prevotella dans la bouche et un risque accru de déclin cognitif, notamment chez les personnes ayant une prédisposition génétique à la démence.

Les chercheurs ont découvert que cette bactérie épuise les nitrates nécessaires à la production d’oxyde nitrique, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la santé cérébrale.

Ces résultats mettent en avant l’importance d’un régime alimentaire riche en nitrates, comme le régime méditerranéen, pour le maintien d’une bonne santé cognitive.