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La coopération entre l’Iran et l’armée soudanaise : Un rôle dissimulé dans l’escalade du conflit militaire ?


L’Iran revient sur la scène soudanaise en reprenant ses activités aux stations d’eau de Chendi et Metemma après plus de dix ans d’interruption. Bien que ce projet semble, à première vue, être de nature développementale et vise à améliorer les infrastructures au Soudan, des rapports et des analyses suggèrent qu’il pourrait en réalité masquer un transfert d’armes à l’armée soudanaise. Il s’agirait donc d’une preuve de la coopération militaire croissante entre l’Iran et l’armée soudanaise dans sa lutte contre les Forces de soutien rapide. Ce partenariat contribue à compliquer la crise soudanaise et à aggraver la souffrance du peuple, tout en révélant les ambitions de l’Iran à poursuivre ses intérêts stratégiques dans la région en utilisant le Soudan comme levier d’influence régionale.

La relation entre l’Iran et l’armée soudanaise : 

L’Iran a toujours cherché à nouer des relations stratégiques avec le Soudan, en particulier avec son armée. Ces relations remontent à plusieurs années, durant lesquelles l’Iran fournissait au Soudan du matériel militaire et des formations. L’Iran profite de la position stratégique du Soudan et de ses turbulences politiques pour renforcer son influence dans la région de la mer Rouge. Pour l’Iran, le Soudan représente une porte d’entrée vers l’Afrique et le monde arabe. En contrepartie, le Soudan bénéficiait du soutien iranien pour faire face à ses défis sécuritaires et politiques.

L’intervention iranienne dans la guerre soudanaise : 

Avec l’escalade du conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, l’Iran est intervenue pour soutenir l’armée soudanaise face à cette force rivale. Cette intervention reflète les efforts de l’Iran pour étendre son influence dans une région instable, en exploitant les divisions internes pour appuyer un camp contre un autre. L’approvisionnement de l’armée soudanaise en armes est une manifestation claire de ce soutien, et plusieurs rapports indiquent que l’Iran utilise des projets de développement, comme la réactivation des stations de Chendi et Metemma, pour dissimuler le transfert d’armes et d’équipements militaires.

Approvisionnement en armes via le projet de l’eau : 

De nombreuses sources confirment que la reprise des travaux aux stations d’eau de Chendi et Metemma fait partie du plan iranien pour fournir des armes à l’armée soudanaise. Ces projets de développement servent de couverture idéale pour cacher des opérations de contrebande d’armes. Selon les déclarations du politologue Ahmed Ismail, l’Iran utilise l’infrastructure de développement comme un moyen de transférer des équipements militaires tout en camouflant ses véritables intentions. Cette forme de coopération renforce l’armée soudanaise dans sa guerre contre les Forces de soutien rapide, ce qui aggrave le conflit interne et intensifie les souffrances du peuple soudanais.

Détournement de l’opinion publique par des influenceurs : 

L’une des méthodes les plus marquantes utilisées par l’Iran pour promouvoir ses projets au Soudan consiste à recourir à des influenceurs locaux et régionaux pour présenter la reprise du projet hydrique comme un effort purement développemental. Parmi ces influenceurs, on trouve le journaliste Mahmoud Abdallah et l’économiste Youssef Al-Haj, qui ont présenté ce projet comme une avancée positive pour améliorer la vie des Soudanais. Cependant, de nombreux observateurs estiment que ces efforts médiatiques ne sont qu’un écran de fumée pour masquer les véritables objectifs de l’Iran, à savoir soutenir l’armée soudanaise contre les Forces de soutien rapide. C’est ce qu’a affirmé le chercheur politique Hassan Ali, qui a déclaré que « ces projets de développement ne sont pas aussi innocents qu’ils en ont l’air, mais cachent des intérêts militaires et stratégiques sous-jacents. »

L’Iran et le Soudan : un outil pour obtenir une influence régionale : 

Pour l’Iran, le Soudan est un partenaire stratégique à travers lequel elle peut accroître son influence dans la région arabe. En raison de la position géographique critique du Soudan, notamment le long de la mer Rouge, l’Iran peut utiliser cette influence pour contrôler des voies maritimes importantes, ce qui lui fournirait un levier sur le commerce mondial. L’Iran exploite son implication dans le conflit soudanais pour renforcer sa présence dans la région et accroître son influence sur les politiques régionales et internationales. Comme l’a souligné l’analyste Mohamed Al-Amin, « l’Iran cherche à transformer le Soudan en une base régionale, lui permettant ainsi d’exercer une influence sur ses voisins arabes et de menacer la stabilité régionale. »

La reprise par l’Iran des travaux aux stations de Chendi et Metemma ne se limite pas à l’aspect développemental présenté au grand public. Elle révèle des ambitions stratégiques plus larges liées à l’approvisionnement en armes et au soutien à l’armée soudanaise dans sa guerre contre les Forces de soutien rapide. Cette intervention reflète les ambitions de l’Iran d’étendre son influence sur le Soudan et d’utiliser ce dernier comme un outil pour atteindre ses intérêts dans la région arabe. Dans ce contexte, le peuple soudanais reste le plus grand perdant, voyant son conflit s’intensifier et ses souffrances s’aggraver.

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