Politique

Wagner à l’épreuve après l’attaque de Bamako : Quelle est son efficacité pour résister au terrorisme ?


L’opération menée cette semaine par un groupe affilié à Al-Qaïda dans la capitale malienne, Bamako, qui a fait des dizaines de morts, a soulevé plusieurs questions quant à l’efficacité de faire appel au groupe Wagner. Cela survient à un moment où le gouvernement militaire affirme que la situation s’améliore après l’expulsion des forces occidentales et le recours à la Russie. Cependant, l’attaque révèle des défis sécuritaires persistants dans le pays.

Le journal londonien « Al-Arab » a rapporté, citant des sources diplomatiques, qu’une attaque majeure a été menée par un groupe affilié à Al-Qaïda à Bamako, la capitale du Mali, cette semaine, faisant environ 70 morts, alors que le gouvernement n’a pas annoncé de bilan officiel des victimes.

Des hommes armés ont attaqué une académie de formation de la police et l’aéroport mardi, montrant leur capacité à mener des attaques au cœur de la capitale. Le pays est en guerre contre une insurrection qui s’est enracinée il y a plus de 10 ans dans le nord désertique du Mali, et le groupe affilié à Al-Qaïda, Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, a revendiqué la responsabilité de l’attaque.

Selon le journal, l’ampleur et la complexité des attaques contrastent avec les assurances du conseil militaire au pouvoir que la situation sécuritaire s’est améliorée depuis l’expulsion des forces françaises et américaines et le recours à la Russie pour rétablir la sécurité.

Deux diplomates travaillant dans la région, dont l’un résidant à Bamako, ont déclaré jeudi que le nombre de morts était estimé à plus de 70. Un troisième diplomate, résidant dans la région, a indiqué que l’attaque aurait fait des centaines de morts et de blessés, les hôpitaux étant débordés, selon le journal.

L’attaque contre l’aéroport est l’une des plus importantes opérations menées par le groupe terroriste dans la région du Sahel.

Les observateurs des affaires maliennes estiment que le conseil militaire au pouvoir au Mali fait face à un test difficile, après que le groupe affilié à Al-Qaïda a réussi à percer les fortifications sécuritaires et à mener de grandes attaques contre des sites militaires et l’aéroport international de la capitale.

L’attaque intervient après une bataille en juillet dernier qui avait fait de nombreuses victimes, lorsque des rebelles avaient éliminé des dizaines de mercenaires russes expérimentés et de forces maliennes dans des combats près de la frontière nord du Mali avec l’Algérie.

Après des différends avec les forces françaises stationnées au Mali concernant les efforts de lutte contre le terrorisme, et leur départ du pays, le conseil militaire s’est tourné vers la société russe « Wagner » pour repousser les groupes terroristes ainsi que les rebelles dans la région de l’Azawad, au nord du pays, ce qui a servi de prétexte à Al-Qaïda pour poursuivre ses attaques contre le gouvernement.

Depuis 2012, le Mali mène des combats acharnés contre les rebelles dans l’Azawad, puis contre Al-Qaïda, représenté par la Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, et plus tard contre l’État islamique.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page