La réconciliation du Golfe va être réalisée, et le Qatar s’y est engagé cette fois-ci? Des experts et d’analystes répondent
Les travaux de la 41e session du Conseil de coopération pour les États arabes du Golfe se sont tenus à Al’Ula à la Royaume d’Arabie saoudite, Mardi, avec la participation des dirigeants des États membres et de la présidence du Royaume de Bahreïn.
Le Secrétaire général du Conseil de coopération pour les États arabes du Golfe, Nayef Al-Hajraf, a félicité l’accord d’ouverture de l’espace aérien et des frontières terrestres et maritimes entre l’Arabie saoudite et le Qatar, qui a été déclaré hier lundi par le Ministre des affaires étrangères de l’État du Koweït, Cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammad Al-Sabah.
D’après des observateurs, la décision d’ouvrir les frontières et l’espace aérien entre le Royaume d’Arabie saoudite et le Qatar est semblable dans son contenu à la crise du retrait des ambassadeurs de Doha, qui est en fait la crise diplomatique survenue en mars 2014, dont il s’agissait d’une manifestation politique du Royaume d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Royaume de Bahreïn contre La politique du Qatar, alors que l’État du Koweït et le Sultanat d’Oman ont préféré jouer le rôle d’atténuation et de réconciliation entre les parties.
Les pays du Quatuor arabe, et selon les observateurs, n’ont aucune assurance ou garantie que le Qatar va respecter les termes de la réconciliation, quelles que soient ces conditions, surtout les relations avec la Turquie et l’Iran, le financement des organisations terroristes armées de la région, l’intervention dans les affaires intérieures des pays arabes, notamment la Libye, et l’agitation de l’opinion publique à travers les moyens détenus ou directement financés par Doha, y compris la chaîne Al-Jazeera, que le Qatar utilise comme bras médiatique pour diffuser la discorde au sein des sociétés arabes.
En outre et malgré les dernières discussions sur la participation du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, au sommet du Golfe en tant qu’invité d’honneur du sommet dans une tradition suivie par les États du Conseil de coopération du Golfe, le président égyptien a été présenté par le ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri, qui représentait l’État égyptien au sommet du Golfe que la ville d’Al’Ula a accueilli.
Comme commentaire aux nouveaux développements, Sherif Ahmed, un chercheur spécialisé dans les affaires arabes, a dit que le dossier de réconciliation entre le Quatuor arabe et le Qatar ne s’arrêtera pas au sommet qui est en cours, indiquant que les médias qataris n’ont pas encore cessé d’attaquer les institutions étatiques égyptiennes, et que cela ne signifie pas ouvrir les frontières entre le Royaume d’Arabie saoudite et le Qatar et que les relations sont revenues à 100%.
Il a également ajouté: C’est attendu que les pays du Quatuor arabe s’en tiennent à leurs conditions pour la réconciliation, et ne les quittera pas, étant donné que Doha n’a pas fait preuve de bonne volonté à ce sujet de réconciliation et n’a pas arrêter de s’opposer à ces conditions au cours des dernières années.
De sa part, Abdullah Abu Al-Olla, chercheur spécialisé dans les relations internationales, a indiqué qu’il n’était pas possible de parler d’une réconciliation globale dans ce sommet pour plusieurs raisons, dont les plus importantes sont: Le Qatar tiens aux relations avec la Turquie et l’Iran, qui ont causé de nombreux problèmes aux pays arabes, en plus de l’intervention dans les affaires intérieures des pays et le financement des organisations terroristes armées notant la milice du Hezbollah au Liban, la milice Houthi et les groupes terroristes en Syrie et en Libye.
Abu Al-Olla a encore ajouté: Suite à la décision d’ouvrir les frontières et l’espace aérien avec le Royaume d’Arabie saoudite, le Qatar se tournera vers d’autres conditions pour achever la réconciliation avec les pays du Quatuor, notant que les médias à Doha recourront à la promotion de l’oppression du Qatar dans les accusations portées contre lui depuis 2017.