Riyadh rouvre ses frontières avec le Qatar alors que les dirigeants du MB sont partis en Malaisie
Le jeudi, l’État du Qatar a salué le choix de l’Arabie saoudite de rouvrir la frontière du pays aux pèlerins du Hajj. Le ministre des Affaires étrangères du petit émirat, Mohammed bin Abderrahmane al-Thani a affirmé : Le gouvernement du Qatar salue la décision et répondra positivement, en ajoutant que la décision initiale saoudienne de fermer la frontière était politique. Le ministre des Affaires étrangères a ainsi indiqué que ce qui est important pour Doha, c’est que ses citoyens peuvent maintenant assister au hajj, qui est le voyage sacré des musulmans.
La chaîne de télévision saoudienne, Al-Arabiya, a rapporté que 50 voyageurs qataris sont entrés à Riyadh durant la semaine dernière après que les autorités ont rouvert la frontière. Les dirigeants saoudiens ont également confirmé l’envoi des avions privés appartenant à des compagnies aériennes saoudiennes à l’aéroport de Doha pour amener tous les pèlerins qatariens au dépend de ses frais, d’après Al Arabiya TV. C’est en fait un premier passage de ce type depuis que l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes ont lancé un Boycott sur le Qatar en juin, à cause de son soutien à des groupes terroristes, particulièrement Daeich et Al-Qaïda. D’après plusieurs rapports, la décision du roi saoudien intervient après l’expulsion des dirigeants des Frères musulmans par le Qatar.
De plus, le chef de l’organisation internationale des Frères musulmans avait auparavant déclaré aux chaînes arabes que de nombreux membres du groupe, bien connu pour son soutien au terrorisme dans le monde, qui avaient été écartés depuis Qatar pendant le dernier, se voyaient en Malaisie ou en Turquie. Pour se réconcilier avec Riyadh, les dirigeants du MB expulsés par Doha ont en fait obtenu des visas ou des permis de séjour en Malaisie, ce qui a facilité leur vie ou leur résidence.
Des sources locales ont affirmé que les responsables ont demandé aux nombreux dirigeants des Frères musulmans résidant au Qatar de quitter le pays. Des sources des Frères musulmans ont également affirmé que des pressions extérieures étaient derrière les expulsions, dans un pas du gouvernement qatari pour faire satisfaire l’Arabie saoudite, qui est préoccupée par la volonté du Qatar d’abriter des associés des Frères musulmans sur son territoire.
En effet, les Frères musulmans ont joué un rôle déstabilisateur en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. L’entité islamiste est à l’origine du conflit continué en Syrie, en Libye, en Irak, au Yémen et en Afghanistan. Il est également responsable de récentes attaques terroristes dans les villes européennes. Après le printemps arabe de 2011, les Frères musulmans ont contrôlé plusieurs pays.
En Tunisie, l’organisation a contrôlé des institutions en violant les ressources du peuple tunisien, et en détruisant le système de l’Etat et en corrompant des fonctionnaires. En Libye après la chute de Mouammar Kadhafi, les Frères islamistes ont ruiné les institutions de d’État et les forces de sécurité, en répandant des milices, des groupes terroristes et des réseaux internationaux de contrebande et de trafic avec lesquels il finance ses activités, ainsi que le contrôle des institutions financières du pays.
Par ailleurs, en Égypte, le groupe a pris le contrôle du gouvernement après que la chute du président Hosni Moubarak en 2011, et la chute ultérieure du président Mohamed Morsi, qui était un haut dirigeant des Frères musulmans. Le dirigeant contemporain d’Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, recherché par le FBI américain, était un ancien membre de l’organisation islamiste avant de partir pour contribuer à l’établissement du groupe terroriste avec Oussama ben Laden.
