Jour du retrait : La France rassemble ses derniers papiers du Niger
Trois mois se sont écoulés depuis que l’armée a pris le contrôle du pouvoir au Niger en Juillet de l’année dernière, au cours desquels elle a brandi une « carte rouge » contre la France et sa présence militaire dans le pays.
Après plusieurs disputes entre l’armée et la France, cette dernière a cédé aux vents du changement qui balayent le continent africain et a retiré sa présence de plusieurs pays qui ont connu des coups d’État.
Les dirigeants du coup d’État ont émis une décision appelant au retrait d’environ 1 400 soldats français de l’État d’Afrique de l’Ouest.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé que ses forces quitteraient le pays d’ici la fin du mois de septembre.
Début du retrait Lundi soir, le conseil militaire arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État à la fin du mois de juillet de l’année dernière a annoncé le début du retrait des soldats français du Niger.
Le conseil a déclaré dans un communiqué diffusé lors du bulletin d’information que « les opérations de retrait du premier convoi sous la protection de nos forces de défense et de sécurité commenceront aujourd’hui, le 10 Octobre ».
Il a ajouté que « suite à des réunions et des contacts entre nos autorités et le côté français, un calendrier de retrait de ses forces a été déterminé d’un commun accord ».
Pendant le week-end dernier, des mouvements ont été enregistrés pour plusieurs convois entre les bases de première ligne dans le nord-ouest, où 400 soldats sont déployés, et la capitale Niamey, selon des sources de sécurité nigériennes et françaises.
À ce moment-là, au moins deux convois ont pu livrer des fournitures aux bases d’Oullam et de Tbari-Barri et transporter de nombreux soldats français à Niamey.
Carte du retrait Une cellule de coordination a été créée « pour faciliter les opérations de désengagement et de coordination et s’assurer qu’elles se dérouleront en toute sécurité sous la protection des forces armées nigériennes« .
Jeudi dernier, le conseil militaire nigérien a déclaré que les 400 soldats français stationnés à Ouallam (ouest) partiraient en premier.
Selon l’armée, environ mille soldats et pilotes français sont stationnés sur la base aérienne française de Niamey et 400 à Ouallam et Aiuru (nord-ouest).
Quant au matériel lourd tel que les véhicules de combat, les stations mobiles, les hélicoptères et les fournitures, les experts en logistique de l’armée française devront organiser de grands convois terrestres pour atteindre les ports de Cotonou au Bénin ou Abidjan en Côte d’Ivoire.
Ensuite, ce matériel sera transporté en France par bateau, car il n’y a pas de plans pour redéployer le matériel vers d’autres bases militaires françaises en Afrique.
Ce départ pose un nouveau défi logistique pour Paris, qui a été contrainte en 2022 de redéployer la force Barkhane de 4 500 hommes au Mali en 6 mois.