La France cherche un nouveau président pour le Liban avec l’aide de partenaires régionaux
La France est entrée sur la ligne de démarcation pour trouver un nouveau président pour le Liban, lors d’une réunion internationale qui l’accueillera lundi prochain.
Le Ministère français des affaires étrangères a annoncé que, lundi prochain, Paris accueillerait une réunion sur le Liban, avec la participation de représentants de la France, des États-Unis, de l’Arabie saoudite, du Qatar et de l’Égypte, dans le but d’encourager les politiciens libanais à trouver une solution à la crise dans laquelle se trouve leur pays.
La Ministre française des affaires étrangères Catherine Colonna, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, s’est dite « gravement préoccupée par l’impasse politique au Liban », selon la porte-parole du Ministère Anne-Claire Legendre.
Elle a indiqué que la France avait examiné avec l’Arabie saoudite et d’autres partenaires de la région les moyens d’ « encourager la classe politique libanaise à assumer ses responsabilités et à trouver une issue à la crise ».
Le Liban est en vacance depuis la fin du mandat du président sortant Michel Aoun, le 31 octobre dernier.
Depuis lors, la Chambre des représentants libanaise a tenu 11 séances pour élire le successeur d’Aoun, qui ont toutes pris fin sans que l’objectif visé ait été atteint.
La vacance de la présidence du Liban s’accompagne d’une crise économique majeure, avec pour conséquence l’effondrement de la monnaie nationale, une flambée des prix des matières premières et de l’énergie et une crise politique, dont le Premier ministre Najib Mikati a suspendu la formation de son gouvernement depuis mai dernier.
La France a déclaré que la crise libanaise ferait l’objet d’une réunion de suivi lundi prochain avec les représentants de la France, de l’Amérique, de l’Arabie saoudite, du Qatar et de l’Égypte, afin de poursuivre la coordination avec nos partenaires et de trouver des moyens d’aller de l’avant.
L’objectif de la réunion était d’encourager la classe politique libanaise à sortir de l’impasse.
Certaines forces politiques libanaises ont récemment présenté le nom du chef de l’armée, le général Joseph Aoun, comme candidat potentiel à la présidentielle, nom qui a jusqu’ici recueilli un certain consensus, mais dont l’élection nécessite un amendement constitutionnel.
Le Président de la Chambre des représentants, Nabih Berri, n’a pas annoncé la date de la prochaine réunion du Conseil pour élire un nouveau président, en l’absence d’un consensus entre les forces politiques.