Grand Maghreb

Analyste Tunisien : Ennahdha fait face à un destin et à des défis qu’elle ne peut pas surmonter

Un analyste tunisien a affirmé que le mouvement Ennahdha fait face à un destin et à des défis qu'il ne peut pas surmonter


Les autorités tunisiennes ont placé le haut responsable du mouvement islamiste Ennahdha, Abdelkarim Al-Harouni, en résidence surveillée pendant une période de 40 jours, conformément à la loi de l’état d’urgence. Cela fait suite à des soupçons de corruption financière concernant des biens confisqués depuis l’époque du défunt président Zine El Abidine Ben Ali.

Encerclement des islamistes

D’autre part, le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été arrêté par la police tunisienne plus tôt cette année, ainsi que plusieurs autres responsables du mouvement, dont Noureddine Bhiri, Riadh Belhaj, Said Al-Farjani et Mohamed Ben Salem. Le gouvernement a également interdit les réunions dans tous les sièges d’Ennahdha, et la police a fermé tous les bureaux du parti.

La fin d’Ennahda

Oussama Aouidet, analyste politique tunisien, a révélé que le mouvement Ennahdha, bras des Frères musulmans en Tunisie, fait face à des difficultés qu’il n’a jamais connues dans son histoire. Cela survient notamment après l’emprisonnement de Rached Ghannouchi, le fondateur du mouvement, pour des accusations de corruption, de terrorisme et de plusieurs autres affaires. Suite à sa détention, une autre décision a été prise pour interdire toute réunion au sein des locaux d’Ennahdha. Cela a entraîné un revers important pour le mouvement à tous les niveaux.

Il a ajouté : « Le mouvement Ennahdha et son leader, Rached Ghannouchi, sont impliqués dans des affaires de sécurité par le biais de plusieurs de ses membres et dirigeants. Il s’agit notamment d’accusations selon lesquelles le mouvement aurait créé une agence secrète chargée d’assassinats de personnalités politiques, tels que les assassinats des militants Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. De plus, des membres du mouvement sont accusés d’envoyer des jeunes dans des zones de conflit en Libye, en Irak et en Syrie. »

Il a poursuivi : « La trajectoire historique du mouvement peut indiquer deux voies possibles : la première est la déstabilisation des activités du mouvement par des mesures prises par les autorités tunisiennes, et la deuxième est l’émission d’une décision de dissolution finale. »

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