Politique

Al-Burhan appelle l’Union africaine à « cesser les activités de gel » du Soudan


Pour restaurer son pays sur la carte des institutions internationales, le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan a demandé à l’Union africaine de cesser le gel des activités de son pays.

Cela s’est produit lors d’une rencontre entre le Président du Conseil de souveraineté du Soudan et le Président du Sénégal, Macky Sall, Président de la présente session de l’Union africaine, en marge de sa participation aux travaux de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Au cours de la réunion, le président du Conseil de souveraineté précise que « la mesure prise par l’armée soudanaise en octobre dernier a pour but de maintenir la sécurité et la stabilité dans le pays et de donner aux Soudanais la possibilité de trouver un large consensus national pour gérer la transition politique ».

Il a appelé l’Union africaine à « corriger sa décision de geler les activités du Soudan dans l’Union ».

Il a ajouté que « le Soudan attend une mission de l’Union africaine pour établir les faits sur le terrain ».

Pour sa part, le Président du Sénégal, Macky Sall, a souligné son attachement à la sécurité et à la stabilité du Soudan et à l’importance d’une action africaine commune face aux problèmes du continent.

Il a appelé les Soudanais à accélérer le dialogue afin de parvenir à un consensus qui serve les intérêts du peuple soudanais.

Motifs de suspension

Le 21 Octobre dernier, l’Union africaine a annoncé la suspension de la participation du Soudan à toutes les activités jusqu’au rétablissement du pouvoir civil.

Cela s’est produit dans le contexte d’une campagne de détention à l’époque qui a touché la majorité de la composante civile du Conseil souverain et de plusieurs ministres du gouvernement Abdallah Hamdok, qui a également été placé en résidence surveillée avant sa libération.

Al-Burhan décida alors de suspendre certaines dispositions du document constitutionnel, de dissoudre les conseils de transition et de former un nouveau gouvernement.

Résolution de l’Union africaine

Selon la déclaration faite par le Conseil de sécurité de l’ONU et de la paix et l’Union africaine en Octobre, la résolution « fait suite à des délibérations sur la situation au Soudan, à l’exposé du Représentant permanent de la République du Mozambique auprès de l’Union africaine et Président du Conseil de paix et de sécurité, Alfredo Nowonga, et à l’exposé du Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, l’Ambassadeur Bankol Adewi, sur l’évolution de la situation et le coup d’État au Soudan ».

Le communiqué ajoute que la résolution est « conforme au Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ».

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a demandé à ce que les ministres et les civils détenus soient immédiatement libérés.

Il a réaffirmé la solidarité de l’Union africaine avec le peuple soudanais dans ses aspirations légitimes à approfondir et consolider la démocratie et à surmonter les difficultés auxquelles son pays était confronté.

Il a également réaffirmé l’engagement continu de l’Union africaine à soutenir le Gouvernement de transition du Soudan et souligné la nécessité d’une transition civile et consensuelle au Soudan, conformément à la Déclaration constitutionnelle et à l’Accord de paix de Juba, ainsi qu’aux aspirations du peuple soudanais.

Le Conseil a demandé au Président de la Commission de l’Union africaine de dépêcher un envoyé spécial pour le Soudan afin de se mettre en rapport avec les parties prenantes sur les mesures à prendre pour accélérer le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Soudan, de prendre les mesures nécessaires et d’intensifier son engagement avec les dirigeants du Gouvernement de transition et du Conseil de souveraineté afin de faciliter la reprise du dialogue.

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