Washington: Les rebelles Houthis veulent étendre le projet de l’Iran dans la région
Washington a dit mercredi que les milices Houthis avaient pour objectif d’étendre le projet iranien dans la région, en notant que les pratiques des putschistes étaient soutenues par Téhéran.
Par l’intermédiaire de l’Ambassadeur des États-Unis au Yémen, Steven Fagin, Washington a souligné l’appui de l’Administration américaine au processus de paix au Yémen, à l’ouverture de points de passage menant à la promotion et au respect des termes de l’armistice, et à la poursuite des efforts visant à instaurer la paix au Yémen et la stabilité dans la région.
Ceci est intervenu lors d’une rencontre entre le président du Parlement yéménite, Sultan al-Burkani, et les présidents des blocs parlementaires de la Chambre des représentants, l’ambassadeur des États-Unis au Yémen, Stephen Fagin, dans la capitale égyptienne, Le Caire, selon l’agence de presse yéménite Saba.
Fagin a exprimé l’espoir que les efforts et l’évolution rapide de la situation conduiraient à la paix au Yémen et au rétablissement de l’autorité légitime, et a souligné la ferme position des États-Unis, qui ne changerait pas pour maintenir la sécurité, la stabilité et l’unité du Yémen et mettre fin à la crise.
L’Ambassadeur des États-Unis, tout en notant que cela intéresse les plus hautes instances de l’Administration américaine, a fait observer que les milices des Houthis avaient reçu l’appui de l’Iran en vue d’étendre le projet iranien par le biais de leurs instruments illégaux dans la région.
De son côté, le président du Parlement yéménite a affirmé que « les milices des Houthis ne seront soumises à aucun processus de paix à moins d’une action dissuasive les obligeant à accepter la paix » et que « la communauté internationale doit comprendre qu’il est aux mains de milices terroristes et non pas qu’il s’agit d’une composante naturelle du processus politique ».
« Nous sommes des partisans de la paix et de l’harmonie et nous souhaitons la paix dans notre pays, mais nous n’avons pas de partenaire sérieux pour avancer vers la paix, car les milices des Houthis sapent toutes les options et initiatives de paix, y compris le non-respect de l’Accord de Stockholm et les violations continues de la trêve ».
Sultan al-Burkani a indiqué que les milices des Houthis n’avaient pas levé le blocus de Ta’izz, qui subit quotidiennement des attaques et des meurtres d’enfants, aggravant ainsi la tragédie du siège qui dure depuis sept ans et demi.
Il a fait remarquer que « la prolongation de l’armistice de cette manière et avant l’ouverture des points de passage de Ta’izz ne conduira pas à la paix, mais sera une perte de temps », soulignant que les milices Houthis font partie intégrante d’un jeu mené par l’Iran dans le but de transformer un État yéménite démocratique, civil, en un État doctrinal.
Il a souligné qu’il était nécessaire de corriger les perceptions de ses amis à propos de ce qui se passait au Yémen, en soulignant que la guerre menée par les milices des Houthis était une guerre absurde contre le peuple yéménite et qu’elle bénéficiait d’un soutien sans équivoque de la part de l’Iran.
Il a également noté que « les actes de terrorisme perpétrés par les milices des Houthis appuyées par l’Iran, qui menacent la sécurité et l’intégrité de la région et la navigation maritime, sont une source de tristesse et de préoccupation non seulement pour le Yémen, mais aussi pour le Golfe et ses amis du monde entier ».
Il a souligné l’importance du rôle joué par les États-Unis en tant que partenaires actifs dans le rétablissement de la paix et la lutte contre toutes les formes de terrorisme, ainsi que l’appui aux efforts déployés par le Gouvernement yéménite pour surmonter tous les défis, en particulier le soutien et la réforme de l’économie, afin d’améliorer les conditions de vie et de fournir des services de vie aux citoyens.
Par l’intermédiaire de l’émissaire américain Washington et de son ambassadeur au Yémen, Washington entreprend une vaste campagne de soutien à l’émissaire des Nations unies dans une tentative pour prolonger la trêve qui expire le 2 Août, mais les dirigeants yéménites exigent des garanties internationales et internationales pour faire respecter l’intégralité des termes de l’armistice avant de transférer tout autre dossier.
Le gouvernement du Yémen accuse les milices des Houthis d’avoir exploité la trêve du 2 Avril dernier pour mettre de l’ordre dans leurs positions militaires, recruter des enfants et les pousser sur les champs de bataille, et de ne pas avoir mis en œuvre les termes de l’accord, notamment en ouvrant les routes pour lever le siège de Ta’izz.