Émirats arabes unis au Conseil de sécurité : Il n’y a pas d’autre d’alternative à un règlement politique en Libye
La Mission des Émirats arabes unis auprès de l’Organisation des Nations Unies a souligné qu’il n’y avait pas d’alternative au dialogue politique entre la Libye et la Libye, seul moyen de mettre fin à la crise qui sévit dans le pays.
Lors d’une séance du Conseil de sécurité sur la Cour pénale internationale consacrée à la situation en Libye, l’Ambassadeur Mohamed Bushehab, représentant adjoint des Émirats arabes unis auprès de l’Organisation des Nations Unies, a expliqué que la situation dans le pays était caractérisée par la brutalité, la lutte pour le pouvoir, l’hymne des milices et l’incertitude du processus politique.
Mais, comme l’Ambassadeur Bushehab l’a dit, nous espérons que nos frères et sœurs libyens pourront traverser cette période critique.
Le Représentant permanent des EAU se félicite de tous les efforts déployés par la Libye à cette fin, renouvelle son appel à tous les Libyens pour qu’ils évitent les tensions et les différends, salue les bons ambitions et l’initiative des Nations Unies et accueille l’Égypte auprès de toutes les parties; Pour faciliter le dialogue sur la base constitutionnelle en vue de résoudre la crise libyenne.
Il ajoute : « Afin d’éviter l’escalade et la division, nous réaffirmons ici qu’il importe que la Commission militaire mixte (5+5) maintienne son impartialité et se dissocie des tensions politiques actuelles ».
Il ajoute qu’il faut renforcer l’Accord de cessez-le-feu permanent, y compris le retrait simultané des troupes, combattants et mercenaires étrangers de la Libye, de leurs relais, de leurs phases, de leurs formations et de leur équilibre.
Bushehab estimait que « les efforts déployés pour mettre en œuvre le plan d’action de retrait de ces forces favoriseraient une plus grande stabilité en Libye et contribueraient à prévenir les crimes les plus graves ».
Les Émirats arabes unis estiment que c’est aux États Membres (du Conseil de sécurité) qu’il incombe au premier chef de faire respecter le droit international, y compris le droit international humanitaire, et de prévenir et de faire cesser les crimes les plus graves, y compris les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. La responsabilité pour les « crimes graves », la lutte contre l’impunité et la recherche de la justice pour les victimes sont également des questions importantes.
Il a souligné que cela devait se faire dans le respect des principes fondamentaux du droit international, y compris le respect de la souveraineté et de l’indépendance des États, et que le principe de la complémentarité devait être respecté dans le cadre du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qui exige le respect des vues et des positions de l’État concerné.
Il a fait observer que l’instauration de la justice, qui était une prérogative nationale souveraine, exigeait une paix durable sur le territoire libyen, en appuyant les efforts nationaux et en renforçant les capacités des institutions libyennes afin de rendre des comptes et de mettre en œuvre des mécanismes de justice transitionnelle. Cela nécessite également de faire progresser les initiatives et les efforts libyens en tant que ainsi que les efforts internationaux dans leur ensemble, pour faciliter et appuyer les processus de réconciliation nationale visant à assurer la stabilité à long terme.
À cet égard, le responsable des Émirats arabes unis s’est félicité de la « communication et des réunions entre la Cour pénale internationale et les autorités libyennes compétentes, ainsi que de la coopération de la Libye avec la Cour sur la base du mémorandum d’accord signé entre le Bureau du Procureur général de la Libye et le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale, conformément au mandat qui lui a été confié ».
L’Ambassadeur Bushehab a conclu la déclaration des EAU devant le Conseil de sécurité en affirmant l’attachement de son pays à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Libye sœur. Nous espérons que des efforts concertés seront déployés pour mettre fin aux divisions actuelles et pour veiller à ce qu’aucune mesure ne soit prise qui puisse compromettre les progrès réalisés au cours de la période précédente.