Pourquoi la taille des animaux diminue-t-elle avec le temps ?
Les espèces s’adaptent aux changements survenant dans l’écosystème qui les entoure de diverses manières, ce qui peut impliquer à la fois l’augmentation et la diminution de leurs tailles.
Au XIXe siècle, le paléontologue américain Edward Cope, qui a découvert près de mille espèces de vertébrés éteintes et a apporté une contribution importante à la compréhension de l’évolution, a introduit la règle de Cope. Cette règle, nommée d’après lui, suggère que les tailles des organismes vivants ont tendance à augmenter sur des milliers, voire des millions, d’années comme moyen de s’adapter aux changements environnementaux.
Cependant, une étude récente propose que les tailles des animaux ont tendance à diminuer avec le temps. Les chercheurs en sont arrivés à cette conclusion en utilisant des modèles informatiques simulant les processus évolutifs, et ils ont publié leurs résultats dans la revue « Communications Biology » le 18 janvier 2024.
La règle de Cope : d’où viennent les grandes tailles ?
Eh bien, cela nous amène à examiner l’histoire évolutive d’un animal comme le cheval. Lorsqu’on regarde les tailles de ses ancêtres, elles étaient d’environ la taille d’un chien, et leur taille a augmenté au fil du temps jusqu’à ce qu’elles apparaissent sous la forme que nous connaissons aujourd’hui. Souvent, cette augmentation de taille se produit lorsque la concurrence dans l’environnement est basée sur la taille. Les animaux qui ne peuvent pas s’adapter, en particulier ceux de taille plus petite dans ce contexte, encourent un risque accru d’extinction. C’est précisément ce que suggère la règle de Cope.
Contrairement à la règle de Cope : vers des corps plus petits
Les chercheurs ont constaté qu’il existe d’autres facteurs environnementaux qui contrôlent la taille des animaux. Dans les régions où les espèces se disputent davantage la nourriture et le refuge, les tailles des animaux ont souvent tendance à devenir plus petites. Par exemple, les petits chevaux d’Alaska qui ont vécu pendant l’ère glaciaire ont rapidement réduit leur taille en raison des changements climatiques et des modifications de la végétation.
Pour survivre !
Les organismes vivants sont contraints de prendre des mesures pour s’adapter aux conditions environnantes et survivre, transmettant ces adaptations à leur progéniture au fil des ans. Dans ce cas, les organismes vivants sont soumis à ce que l’on appelle « la pression évolutive ». Par conséquent, les scientifiques utilisent des modèles informatiques pour simuler comment les animaux répondent à la pression évolutive imposée par les changements environnementaux. En effet, trois motifs distincts de taille émergent dans des conditions différentes :
Augmentation de la taille : survient généralement lorsque la concurrence est basée sur la taille, comme mentionné précédemment. Augmentation de la taille, puis extinction : La Terre a connu cinq extinctions de masse, et les scientifiques affirment que nous sommes actuellement au milieu de la sixième extinction de masse. Cependant, en examinant le registre fossile, on constate que les extinctions de masse précédentes ont conduit à l’extinction d’espèces de grande taille, telles que les dinosaures, ouvrant la voie à d’autres espèces pour prendre leur place et évoluer. Diminution de la taille : survient souvent lorsque la concurrence est élevée, obligeant les organismes à réduire leur taille pour s’adapter aux ressources disponibles.
Les organismes vivants s’efforcent de s’adapter aux conditions environnantes de toutes les manières possibles, y compris par des changements dans la taille de leur corps, pour survivre. Le changement climatique figure parmi les menaces importantes pouvant entraîner des altérations dans les écosystèmes, forçant les organismes vivants à prendre des mesures pour perdurer, et certains d’entre eux figurent déjà sur la liste des espèces en danger. Nous ne savons pas si les humains réussiront à les préserver ou non.