Une porte-parole du Pentagone confirme que les États-Unis soutiennent l’intégrité territoriale de la Syrie et le processus de stabilisation politique, dans le but de rassurer la Turquie, inquiète d’un soutien des États-Unis aux Forces Démocratiques Syriennes (FDS).

Le ministère de la Défense américain, le Pentagone, a annoncé vendredi qu’il n’y avait aucune intention ni plan pour établir une base américaine dans la région d’Aïn al-Arab, aussi appelée Kobani, dans la province d’Alep, au nord de la Syrie. Cette annonce intervient alors que les affrontements entre des factions pro-turques et les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), soutenues par l’Occident, s’intensifient.

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La porte-parole adjointe du ministère, Sabrina Singh, a déclaré lors de sa première conférence de presse de l’année, en réponse à des informations circulant sur la construction d’une base militaire à Kobani : « J’ai pris connaissance de ces nouvelles, il n’y a pas de plan pour construire une base militaire à Kobani (Aïn al-Arab) ».

Elle a insisté sur le fait que les soldats américains sont présents en Syrie pour vaincre l’organisation terroriste Daech de manière permanente, soulignant qu’il n’y a pas de soldats américains à Aïn al-Arab. « Il n’y a actuellement aucun plan ni intention de créer une base à Kobani, je ne suis pas certaine de la source de ces informations », a-t-elle ajouté.

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Elle a aussi réaffirmé que les États-Unis soutiennent l’intégrité territoriale de la Syrie et le processus de stabilisation politique, mais a précisé que cela ne serait possible qu’en éradiquant l’État islamique et les autres groupes terroristes. Cependant, cette position n’a pas convaincu la Turquie, qui a répété à plusieurs reprises qu’il est inacceptable de lutter contre un groupe terroriste en utilisant un autre groupe terroriste.

Des rapports avaient évoqué un projet américain de créer une base militaire à Kobani, cinq ans après le retrait des troupes de la région, en indiquant qu’un convoi de camions était arrivé jeudi dans la ville, transportant des renforts logistiques incluant des chambres préfabriquées, des caméras de surveillance, des machines de forage, des blocs de béton et des réservoirs de carburant.

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Les rapports ont ajouté que la coalition prévoyait d’établir sa base dans un hôtel en centre-ville, en même temps que l’arrivée d’équipes spéciales pour superviser les travaux de construction. Plus de 400 camions sont entrés par le point de passage d’Al-Walid à la frontière avec l’Irak, et 18 avions de transport ont atterri à la base de Kharab al-Jir près de la ville de Rmeilan, dans le nord-est de la Syrie.

Ankara se montre très préoccupée par la coopération entre Washington et les FDS et a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude, notamment en raison de la relation entre les FDS et le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), tandis que les responsables américains assurent comprendre les préoccupations sécuritaires de la Turquie.

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Les États-Unis soulignent la nécessité de créer un pouvoir inclusif qui regroupe toutes les ethnies et communautés, y compris les Kurdes, pour mettre fin à la division et aux tensions dans le pays.

Le Observatoire Syrien des Droits de l’Homme a rapporté vendredi que de violents combats se déroulaient entre les factions soutenues par la Turquie et les FDS dirigées par les Kurdes dans la région de Manbij, au nord de la Syrie. Selon l’OSDH, au moins 28 membres des milices pro-turques ont été tués lors des affrontements près de la ville de Manbij, tout en précisant que plusieurs villages avaient subi de violents bombardements de l’armée turque.

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Les FDS ont indiqué que les forces loyales à la Turquie avaient lancé une attaque à grande échelle contre plusieurs villages au sud et à l’est de Manbij, mais ont précisé que l’attaque avait été repoussée avec succès. De son côté, l’armée turque a bombardé la région autour du barrage de Tichrine sur l’Euphrate et a également utilisé des drones pendant l’attaque.

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