Washington brandit la carte des pressions maximales contre Bagdad

Une source a confirmé que le gouvernement irakien a reçu des messages indirects des États-Unis, transmis par un intermédiaire, insistant sur l’interdiction du versement de paiements dus à des dirigeants influents affiliés à des factions armées intégrées au sein des unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi).
L’administration américaine intensifie ses pressions sur le gouvernement irakien pour qu’il cesse son soutien aux milices, désarme ces dernières en vue de leur démantèlement, et rompe ses liens avec l’Iran, brandissant la menace de sanctions contre Bagdad. Cette stratégie s’inscrit dans la politique de « pression maximale » adoptée par le président Donald Trump contre Téhéran, en raison du non-respect de ses engagements nucléaires.
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Le site d’information kurde irakien « Shafaq News » rapporte, citant une source bien informée, que « le gouvernement irakien a reçu des messages indirects insistant sur l’interdiction du versement de paiements à des dirigeants influents affiliés à des factions armées intégrées aux unités de mobilisation populaire ».
Les messages américains, transmis à des responsables irakiens via des intermédiaires, exigent également l’interdiction des transactions financières liées à des projets d’investissement et de coopération contrôlés par ces dirigeants du Hachd al-Chaabi. Selon ces messages, des décisions du département du Trésor américain pourraient être prises pour imposer des sanctions à ces responsables ainsi qu’aux institutions et projets qu’ils supervisent.
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Les unités de mobilisation populaire ont été créées en 2014 avec le soutien de la référence religieuse chiite pour lutter contre Daech. Elles comptent 238 075 membres et sont dirigées par Faleh al-Fayyadh. Elles sont principalement composées de milices loyales à l’Iran.
Les États-Unis ont déjà imposé des sanctions à plusieurs de leurs dirigeants pour violations des droits humains et implication dans des attaques contre les intérêts américains en Irak et dans la région. Par ailleurs, Washington a précédemment exhorté le gouvernement irakien à contenir et désarmer ces milices.
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Face aux pressions exercées par Washington et aux inquiétudes concernant leurs conséquences financières sur l’économie irakienne, un responsable de la Banque centrale d’Irak, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré à « Shafaq News » que l’institution n’est ni responsable ni impliquée dans le paiement des salaires ou allocations du Hachd al-Chaabi, ajoutant que « toute communication relative à ce dossier ne nous parviendra pas directement ».
Il a insisté sur le fait que « la Banque centrale est une institution de l’État irakien et gère les transactions financières du gouvernement conformément aux procédures officielles et réglementaires ».
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Des rapports antérieurs ont fait état de l’intention des États-Unis d’imposer des sanctions à l’Irak, ciblant certaines entreprises et des personnalités affiliées aux unités de mobilisation populaire.
Une source a révélé que ces sanctions concerneraient une liste de « plus de dix personnes, parmi lesquelles des dirigeants du Hachd al-Chaabi et d’autres figures influentes ayant des partenariats avec des forces politiques majeures ».
Il a souligné que « les tensions avec les États-Unis pourraient s’intensifier, Washington cherchant à contrôler les flux financiers en Irak, à affaiblir ce qu’il considère comme les bras armés de l’Iran et à empêcher Téhéran d’accéder aux devises étrangères via des intermédiaires ».
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La liste des sanctions comprendrait également « trois entreprises financières et trois sociétés de transport opérant dans la flotte pétrolière irakienne, qui seraient inscrites sur liste noire afin de freiner la contrebande de devises et de pétrole vers l’Iran ».
Des membres du Parti républicain et des responsables de l’administration Trump font pression pour l’imposition de ces sanctions, visant à contraindre Bagdad à désarmer et démanteler les milices ainsi qu’à rompre ses liens avec l’Iran.
Le conseiller à la sécurité nationale américaine, Mike Waltz, a déclaré sur la plateforme X après une rencontre avec le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani que « la pression sur l’Iran augmentera si elle continue de développer ses capacités en matière d’armement nucléaire et de soutenir le terrorisme à travers la région, y compris en Irak ».
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Il a souligné l’importance de renforcer les relations bilatérales entre les États-Unis et l’Irak sur la base d’intérêts communs en matière de sécurité et d’économie.
Il a également indiqué que la décision de l’administration américaine de ne pas renouveler l’exemption des sanctions sur les exportations d’électricité iranienne s’inscrivait dans le cadre de la stratégie de « pression maximale » de Trump contre l’Iran.
Enfin, Waltz a salué les efforts du Premier ministre irakien visant à assurer l’indépendance énergétique de l’Irak et a encouragé son gouvernement à attirer davantage d’investisseurs occidentaux et américains dans le secteur pétrolier et gazier du pays.
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