Une organisation internationale met en garde… Les Houthis sont impliqués dans le financement d’organisations terroristes en dehors du Yémen
Une organisation internationale a mis en garde contre les activités du groupe rebelle houthi et sa contribution au soutien financier des activités terroristes, non seulement au Yémen, mais aussi dans de nombreux autres pays.
Le projet européen de lutte contre l’extrémisme a révélé dans un rapport publié hier, à l’occasion du neuvième anniversaire de la prise de contrôle de Sanaa, la capitale yéménite, par les Houthis, qu’il avait découvert des documents détaillant les activités du groupe religieux et politique armé, soutenu par l’Iran.
Le rapport met en lumière comment ils financent plusieurs organisations classées comme terroristes par les États-Unis, malgré la fuite des dirigeants houthis eux-mêmes des sanctions américaines, selon le site « Akhbar 24 ».
L’organisation a publié un rapport détaillé qui décrit comment le groupe houthi facilite le soutien financier à la fois au Hezbollah au Liban et au Hamas, entre autres. Il révèle l’ampleur de l’implication des responsables gouvernementaux houthis, des entreprises et des individus dans des opérations de financement similaires.
Bien que les montants fournis par le mouvement houthi au Hezbollah et au Hamas puissent sembler faibles par rapport aux budgets de fonctionnement totaux de ces groupes, une série de campagnes de collecte de fonds indique une coopération accrue entre ces groupes, menée en secret tout au long de l’année. Cela met en lumière la profondeur récemment découverte de la coopération entre les mandataires de l’Iran dans la région, selon le rapport.
Par exemple, en 2021, les Houthis ont collecté 4 millions de dollars auprès de donateurs yéménites pour soutenir à la fois le Hamas et le Jihad islamique. En 2019, une station de radio dirigée par les Houthis a lancé une campagne de collecte de fonds pour soutenir le Hezbollah en utilisant le système bancaire « Yemen Post », une institution gouvernementale supervisée par le ministre Musfir Abdullah Al-Numeir. Les chiffres ci-dessus ne représentent qu’une fraction de ce qui a été révélé, ce qui signifie qu’il existe de nombreux soutiens financiers cachés.
Le projet de lutte contre l’extrémisme a appelé à la responsabilité légale des dirigeants houthis en vertu du décret présidentiel 13224 de la loi américaine, qui autorise le gouvernement américain à geler les avoirs des personnes et des entités qui fournissent un soutien, des services ou de l’aide à des terroristes et à des organisations terroristes désignées ou qui sont associées à elles de quelque manière que ce soit.
Cette action restreindrait également les entités yéménites qui ont aidé et soutenu ces activités, comme détaillé dans le rapport. Cela rendrait, en termes pratiques, ces entreprises beaucoup moins utiles en tant que soutiens et donateurs de futures opérations de financement du terrorisme.
Il convient de noter que le Projet de lutte contre l’extrémisme (CEP) est une organisation politique internationale indépendante à but non lucratif qui œuvre pour lutter contre la menace croissante posée par les idéologies religieuses extrémistes et qui a des bureaux en Allemagne, en Belgique et aux États-Unis.