Une frappe israélienne en Syrie vise une maison où résident des membres de milices iraniennes
Le côté syrien confirme que le bombardement aérien a été mené depuis la mer Méditerranée ou depuis l'espace aérien libanais
Une frappe israélienne a visé une maison où résidaient des membres des milices iraniennes dans la province de Banias, à l’ouest de la Syrie, selon ce qu’a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme, au milieu de la poursuite des attaques israéliennes en Syrie, visant les groupes armés pro-iraniens et le Hezbollah.
Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire, a indiqué que la maison avait été complètement détruite, mais sans préciser le nombre de morts et de blessés suite à l’attaque, survenue dans un contexte de tension sans précédent dans la région en raison des répercussions de la guerre à Gaza.
L’Agence de presse de la République islamique a signalé la mort d’un membre de la marine du Corps des Gardiens de la révolution iranienne qui travaillait comme conseiller militaire en Syrie, suite à la frappe israélienne.
D’autres rapports médiatiques iraniens ont mentionné la mort de Reza Zarei avec deux combattants du Hezbollah libanais soutenu par l’Iran.
Des sources médicales dans la province de Tartous, à l’ouest de la Syrie, ont précédemment déclaré qu’au moins trois personnes avaient été tuées et plus de 7 autres blessées dans une frappe israélienne visant une ferme près de la ville de Banias sur la côte ouest du pays, confirmant que « deux des blessés sont dans un état critique en raison de la destruction de grandes parties du bâtiment ».
Les mêmes sources n’ont pas identifié les personnes tuées ou blessées, mais d’autres sources ont indiqué qu’Israël avait mené une attaque avec trois missiles sur une ferme située aux abords du village de Btrayya, sur la route entre Ras al-Nabaa et al-Murqab, près de la ville de Banias dans la campagne de Tartous.
Elles ont ajouté que les autorités syriennes compétentes évaluaient la situation de l’endroit visé par Israël et que la frappe de missiles pourrait avoir été menée depuis la mer Méditerranée ou depuis l’espace aérien libanais.
Les médias syriens n’ont pas encore annoncé la cible de l’attaque, mais des pages sur les réseaux sociaux ont affirmé que le bâtiment visé abritait des personnalités non locales, probablement des Irakiens ou des Iraniens.
Israël a mené des frappes mercredi soir contre des cibles près de Damas, selon le ministère syrien de la Défense, tandis que l’Observatoire des droits de l’homme a signalé que des sites appartenant à des groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah, avaient été visés, faisant état de deux morts parmi les combattants.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre son voisin du nord, ciblant principalement les forces pro-iraniennes, notamment le Hezbollah libanais et l’armée syrienne.
Les frappes se sont intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas il y a environ cinq mois. Israël commente rarement des frappes spécifiques, mais a répété à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas à l’Iran de consolider sa présence militaire en Syrie.
L’Iran est un grand partisan du président syrien Bachar al-Assad dans le conflit syrien qui dure depuis près de 12 ans. Son soutien à Damas et au Hezbollah libanais a conduit Israël à mener des frappes aériennes répétées pour freiner la puissance militaire de l’Iran en dehors de ses frontières.
L’Iran, qui soutient le Hamas, cherche à rester en dehors du conflit même si elle soutient des groupes impliqués dans la bataille du Liban, du Yémen, de l’Irak et de la Syrie, dans ce qu’on appelle l’« axe de la résistance » hostile à Israël et aux intérêts américains.
Bien qu’Israël ne reconnaisse pas les attaques qu’elle mène en Syrie, elle insiste sur le fait qu’elle continuera à cibler les quartiers généraux des factions palestiniennes, du Hezbollah et des groupes affiliés aux Gardiens de la révolution à Damas et dans les environs.