Politique

Washington cherche à contenir la guerre entre le Hezbollah et Israël en envoyant un responsable à Beyrouth 

Les efforts américains interviennent au milieu de tensions croissantes dans le sud du Liban après l'assassinat de dirigeants éminents du Hezbollah


Un responsable américain a déclaré tard hier que le conseiller principal de la Maison Blanche, Amos Hochstein, devrait visiter Beyrouth aujourd’hui, jeudi, dans le cadre des efforts américains pour atténuer les tensions à la frontière entre Israël et le Liban après des assassinats successifs ciblant le groupe Hezbollah, le dernier en date étant le chef Hussein Barji, commandant de l’unité aérienne. 

Washington craint l’extension de la guerre d’Israël à Gaza à d’autres régions, au milieu d’attaques de solidarité menées par des groupes armés alliés de l’Iran au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. 

Le Hezbollah, le groupe libanais, échange des tirs avec l’armée israélienne le long des frontières sud du Liban depuis l’attaque lancée par le Mouvement de résistance islamique (Hamas) sur Israël il y a trois mois. Israël a réagi par une attaque féroce et étendue sur la bande de Gaza. 

La violence aux frontières a contraint des dizaines de milliers des deux côtés à fuir. Le Premier ministre libanais par intérim Najib Mikati a déclaré à un haut responsable de l’ONU mardi que son pays était prêt à des pourparlers pour atteindre une stabilité à long terme sur ses frontières sud avec Israël. 

Hochstein, l’émissaire énergétique américain, a soulevé l’année dernière la possibilité de tenir des pourparlers sur le tracé des frontières terrestres entre Israël et le Liban après avoir médié dans un accord de 2022 pour délimiter les frontières maritimes entre les deux parties. 

Israël dit laisser place à la diplomatie pour empêcher le Hezbollah de tirer à travers les frontières et éloigner les combattants du groupe, sinon l’armée israélienne prendra des mesures pour atteindre ces objectifs. 

Plus de 130 membres du Hezbollah au Liban ont été tués dans les combats. Le Hezbollah affirme ne pas chercher une guerre généralisée mais avertit qu’il ne restera pas les bras croisés si Israël déclenche une guerre. 

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a mis en garde contre les répercussions de l’expansion de la guerre au milieu des bombardements mutuels entre le Hezbollah et l’armée israélienne, ainsi que des attaques des Houthis dans la mer Rouge lors de sa tournée au Moyen-Orient pour apaiser les tensions. 

La France, à son tour, a joué un rôle dans la transmission de messages au Liban sur la nécessité de contenir toute guerre après la visite de plusieurs responsables français à Beyrouth après le déclenchement de la guerre à Gaza. 

Le ministre israélien de la Défense, Yair Golan, a menacé la semaine dernière de faire de Beyrouth une copie de Gaza en cas de déclenchement d’une guerre généralisée avec le Hezbollah, tandis que la partie iranienne a répondu qu’elle ne resterait pas les bras croisés si les combats s’étendaient à d’autres pays. 

Mercredi, l’armée israélienne a attaqué un complexe militaire dans la ville de « Naqoura » dans la région frontalière, où des roquettes ont été lancées vers des sites israéliens, près de la frontière libanaise. 

L’armée a ajouté qu’elle avait attaqué « l’infrastructure des militants » et un complexe militaire près de la ville de « Labouneh » dans le sud du Liban. À son tour, le Hezbollah lance occasionnellement des roquettes vers le nord d’Israël, visant le quartier général du commandement de la région nord à Safed.

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