Une étude choc : le lithium protège contre Alzheimer et le déclin de la mémoire

Une étude scientifique récente vient bouleverser les connaissances actuelles sur la prévention des maladies neurodégénératives. Selon des chercheurs de l’Université de Cambridge, des doses infimes de lithium — un minéral souvent utilisé dans le traitement des troubles bipolaires — pourraient jouer un rôle clé dans la protection du cerveau contre la maladie d’Alzheimer et le déclin cognitif lié à l’âge.
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Le lithium, présent naturellement dans l’eau potable et dans certains aliments, semble avoir des effets neuroprotecteurs lorsqu’il est administré à très faibles concentrations. Contrairement aux doses médicamenteuses utilisées en psychiatrie, qui nécessitent une surveillance stricte en raison de leurs effets secondaires, les microdoses étudiées dans cette recherche n’ont montré aucune toxicité notable.
Les chercheurs ont observé, au cours d’une étude longitudinale menée sur plusieurs centaines de participants âgés de 65 ans et plus, que les personnes exposées à de faibles niveaux de lithium présentaient un risque réduit de développer la maladie d’Alzheimer. Les résultats ont également révélé une meilleure performance cognitive dans les tests de mémoire et de raisonnement, comparativement aux groupes non exposés.
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Les mécanismes exacts de cette protection restent encore à élucider, mais plusieurs hypothèses ont été avancées. Le lithium pourrait agir en réduisant l’inflammation cérébrale, en stimulant la régénération neuronale, ou encore en limitant l’accumulation des plaques amyloïdes, responsables de la destruction progressive des cellules nerveuses dans le cerveau.
Le professeur Mark Taylor, co-auteur de l’étude, explique : « Nos données indiquent que même des concentrations extrêmement faibles de lithium peuvent avoir un impact positif sur la santé cérébrale à long terme. C’est une découverte prometteuse, car elle ouvre la voie à de nouvelles stratégies préventives contre la démence. »
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Cette découverte suscite un grand intérêt dans la communauté scientifique, notamment parce que la maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui plus de 55 millions de personnes dans le monde, et qu’aucun traitement curatif n’existe à ce jour. L’idée de prévenir la maladie par une simple modulation de l’exposition au lithium, par exemple via l’eau potable, pourrait transformer l’approche mondiale de la santé publique face aux troubles cognitifs.
Cependant, les experts appellent à la prudence. Les résultats doivent être confirmés par des essais cliniques à plus grande échelle avant toute application concrète. Une supplémentation non encadrée en lithium pourrait en effet comporter des risques, notamment pour les reins et la thyroïde.
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Pour l’heure, cette étude ouvre un nouvel horizon dans la compréhension du vieillissement cérébral. Si les effets bénéfiques du lithium sont confirmés, ce minéral longtemps perçu uniquement comme un médicament psychiatrique pourrait devenir un pilier inattendu de la prévention des maladies neurodégénératives.
Ainsi, le lithium pourrait bien passer du statut de simple traitement psychiatrique à celui de « micronutriment de la mémoire », redonnant espoir à des millions de personnes à travers le monde confrontées à la menace du déclin cognitif et d’Alzheimer.