Une entreprise américaine se prépare à envoyer un engin vers la Lune
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L’entreprise américaine Intuitive Machines espère réitérer son exploit après être entrée dans l’histoire en devenant la première société privée à faire atterrir un engin sur la Lune. Cette fois-ci, elle vise un atterrissage contrôlé et en douceur sur le sol lunaire.
Basée au Texas, la société prévoit de lancer cette semaine un nouveau module d’exploration lunaire, selon France-Presse. Celui-ci embarquera divers équipements, dont un satellite de la NASA conçu pour étudier la surface de la Lune.
Le lancement de la fusée, appartenant à la société SpaceX, est programmé pour ce mercredi depuis le centre spatial Kennedy, situé sur la côte est des États-Unis.
Grâce à cette mission d’un coût estimé à 62,5 millions de dollars, Intuitive Machines espère renforcer sa position sur un marché en pleine expansion, marqué par une multiplication des voyages vers la Lune, aussi bien par les gouvernements que par des entreprises privées.
Des fenêtres de lancement supplémentaires seront prévues en cas de mauvaises conditions météorologiques ou de problèmes techniques de dernière minute.
En février 2024, Intuitive Machines avait déjà réussi à poser un module sur la surface lunaire, une première mondiale pour une entreprise privée.
Cependant, un dysfonctionnement du système de navigation avait entraîné une approche trop rapide de la surface lunaire, causant la destruction d’au moins une des six jambes du module lors de l’atterrissage.
Pour éviter un problème similaire, l’entreprise mise cette fois sur un nouvel appareil, Athena, également envoyé au nom de la NASA.
D’après l’agence spatiale américaine, ce nouveau module tentera d’atterrir sur la Lune le 6 mars prochain.
Cette mission intervient quelques jours avant une autre tentative planifiée par l’entreprise américaine Firefly Aerospace, qui prévoit d’exécuter une manœuvre complexe ce dimanche.
Forage du sol lunaire
Le module Athena transportera divers équipements, dont des instruments scientifiques de la NASA, un dispositif visant à établir un réseau cellulaire sur la Lune, ainsi qu’un petit robot capable de sauter afin d’explorer des zones difficilement accessibles.
Parmi les expériences prévues, la NASA prévoit notamment de forer le sol lunaire pour analyser les « gaz gelés » présents sous la surface, comme l’a expliqué Niki Werkheiser, responsable du développement des nouvelles technologies à la NASA, lors d’une conférence de presse.
Elle a souligné que « ces gaz pourraient constituer une ressource précieuse », ajoutant que cette expérience représenterait « une étape cruciale pour comprendre et exploiter les ressources lunaires en vue des futures missions d’exploration ».
L’agence spatiale espère également approfondir ses connaissances sur le pôle Sud lunaire, une région jamais explorée par l’Homme, mais qui suscite un grand intérêt en raison de la présence de glace d’eau.
Cette mission s’inscrit dans le cadre de la préparation des futures missions humaines du programme Artemis.
Cependant, ces ambitions pourraient être remises en question sous la présidence de Donald Trump, qui a exprimé des doutes quant à l’intérêt d’un retour sur la Lune et pourrait préférer concentrer les ressources sur l’exploration de Mars.