Um al Kher en Cisjordanie étouffe
« Um al Kher », village palestinien de Cisjordanie, se dresse comme un témoin silencieux d’un long combat entre les bulldozers qui détruisent et la volonté inébranlable de rester sur la terre ancestrale.
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Située dans la région de Massafer Yatta, au sud d’Hébron, la petite localité d’Um al Kher — rendue célèbre par le documentaire oscarisé No Other Land (« Pas d’autre terre ») — fait face à une nouvelle menace, alors que ses habitants redoutent l’arrivée imminente des engins militaires israéliens.
Le film retrace la résistance des villageois contre les démolitions menées par les autorités israéliennes et la montée de la violence des colons.
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Selon les habitants, Israël a délivré des ordres de démolition visant quatorze structures, dont un centre communautaire, une maison familiale et une serre agricole. Dans un communiqué, les résidents ont déclaré que ces opérations pourraient débuter dès mardi, selon des médias palestiniens.
Israël justifie ces démolitions par l’absence de permis de construire légaux. Les habitants rétorquent que l’obtention de tels permis en Cisjordanie est presque impossible. Ils affirment donc rebâtir leurs maisons après chaque destruction, refusant de quitter leur terre.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a mis en garde contre ces ordres de démolition dans le sud d’Hébron, estimant qu’ils pourraient entraîner un nouveau déplacement forcé de la population, en violation du droit international.
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Le village d’Um al Kher en bref
Fondé dans les années 1950 par des familles bédouines déplacées du désert du Néguev après la guerre de 1948 qui accompagna la création d’Israël, Um al Kher est tombé sous le contrôle militaire israélien après l’occupation de la Cisjordanie en 1967.
Aujourd’hui, le village compte environ 200 habitants. Les résidents racontent que les agressions des colons ont commencé dans les années 1980, après la construction de la colonie de Karmel à proximité.
Le village se situe dans la zone « C », une région à faible densité de population qui représente environ 60 % de la Cisjordanie et demeure sous contrôle total d’Israël.
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Tandis que les infrastructures palestiniennes y sont régulièrement détruites, les colonies israéliennes illégales alentour ne cessent de s’étendre. Des experts de l’ONU ont déclaré que ces démolitions pourraient être qualifiées de « crimes de guerre ».
Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la situation s’est aggravée : les colons ont intensifié leurs violences, leurs attaques et les actes de vandalisme, contraignant plusieurs familles à fuir vers des localités voisines.
Les démolitions menées par l’armée israélienne se sont également multipliées.
En Cisjordanie, environ trois millions de Palestiniens vivent aux côtés de plus d’un demi-million d’Israéliens établis dans des colonies considérées comme illégales au regard du droit international.
