Turquie – Un rapport international révèle que le Président Turc Erdoğan a couvert des organisations de soutien à Daech
Dans la continuité des liens suspects qui lient le régime turc et les éléments extrémistes du Moyen-Orient, le gouvernement du président Recep Tayyip Erdoğan a décidé d’empêcher le Parlement turc d’enquêter sur les organisations non gouvernementales qui ont été utilisées comme façades pour lever de l’argent et recruter des djihadistes pour l’EI, après qu’une demande d’enquête parlementaire sur les liens de ces organisations avec l’EI ait été déposée par le parti républicain du peuple dans l’opposition en Mai 2019.
Appréhension d’Erdoğan
Le Parlement contrôlé par l’AKP d’Erdoğan (AKP) et ses partisans d’extrême droite n’a jamais proposé une telle proposition, comme l’a souligné le site suédois Nordic Monitor, qui a effectivement éliminé la proposition de lancer une enquête législative sur le réseau EI dans le pays. En vertu des réglementations en vigueur, les commissions d’enquête parlementaires n’ont pas de pouvoir de sanction, elles ont un statut de recommandation, mais la création de telles commissions aide à détecter les irrégularités dans les institutions gouvernementales, à inciter les autorités judiciaires à engager des poursuites pénales si nécessaire, et à informer le public des actions du gouvernement.
Il poursuit : Le gouvernement Erdoğan craint qu’une enquête parlementaire ne dévoile les liens entre les cellules de l’EI et certaines factions au sein du gouvernement turc. Une série d’attaques terroristes meurtrières en 2015, dans lesquelles l’EI a été accusé, a aidé Erdoğan à maintenir son régime et à rétablir une majorité parlementaire qu’il avait perdu brièvement aux élections de l’été 2015.
Les souffrances de l’opposition
L’année 2015 a été une année exceptionnelle pour la Turquie en termes d’attaques terroristes successives qui ont affecté les partis d’opposition selon la région, après qu’ils ont été obligés d’éliminer les rassemblements électoraux sous la menace. Le 20 Juillet 2015, 33 personnes ont été tuées lors d’une attaque suicide dans la région de Suruç dans la province de Şanlıurfa. Le 10 Octobre de la même année, 103 personnes ont été tuées dans une attaque à la grenade sur une foule devant une gare d’Ankara.
Un rapport des services de renseignement publié précédemment par Nordic Monitor révèle que Ilhami Bali, le cerveau de ces attaques meurtrières, est resté dans un hôtel contrôlé par la MIT (KKGB) à Ankara les 25 et 27 Mai 2016. Selon l’agence, les actions de Bali ont été menées par le MIT, qui a coordonné les opérations secrètes de l’EI pour atteindre des objectifs politiques afin d’aider le président Erdoğan dans les élections. Le site web a confirmé que lors des élections générales du 7 Juin 2015, le parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), a perdu sa majorité et n’a pu former de gouvernement à lui seul pour la première fois depuis 2003.