Grand Maghreb

Tunisie : Un retraité révèle des faits dangereux sur les plans du mouvement Ennahdha


Dans des déclarations controversées révélant les plans d’Ennahdha, l’amiral retraité Kemal al-Akrout, a dévoilé un certain nombre de faits concernant les plans d’Ennahdha, y compris la pénétration d’institutions souveraines, en particulier les institutions militaires et de sécurité. Bien que le mouvement, qui a été accusé de faire une brèche dans les Ministères de l’Intérieur et de la Défense et de commettre des assassinats politiques et a tenté de faire rire la société, il ne manque pas une chance de confirmer qu’il n’a pas cherché à pirater ces institutions, et que les pourparlers ne sont rien de plus qu’une campagne à laquelle ses opposants continuent de se livrer.

Al-Akrout, qui a occupé le poste de premier conseiller à la sécurité nationale auprès du Président Béji Caïd Essebsi, a fait pression sur l’armée pour qu’elle accepte son « islamisation », en acceptant de porter des cagoules et d’ouvrir des mosquées dans les casernes, ce qui, selon lui, est contraire à la nature de l’institution qui exige un uniforme, notamment en rejetant toute tentative d’infiltration par la porte de l’habit ou par d’autres, et en faisant remarquer que ces manifestations faisaient partie des libertés personnelles qui peuvent être exercées en dehors de l’institution militaire et non à l’intérieur de celle-ci.

Al-Akrout a fait remarquer qu’il y avait des femmes soldats qui voulaient porter le hijab, alors je leur ai demandé de signer leur document de démission, sans demander les frais de leur formation, alors elles ont refusé et ont choisi de rester.

Dans des déclarations à la radio tunisienne IFM concernant la prise de pouvoir d’Ennahdha, al-Akrout indique que le président du mouvement, Rached Ghannouchi, avait apporté des idées idéologiques contre-productives « une nation civile construite sur les bases de la liberté de la femme et de l’indépendance, et souhaitait les retourner tous, alors qu’il vivait en Angleterre ».

Al-Akrout affirmère que Ghannouchi avait fait beaucoup de dégâts au pays, en particulier lorsqu’il était à la tête du Parlement, et insistèrent sur le fait que même s’il avait fait des révisions, le président d’Ennahdha ne pouvait pas se reposer.

Al-Akrout a confirmé que pendant son mandat de directeur général du renseignement, il s’était efforcé d’éloigner l’institution militaire des conflits politiques, ce qui avait conduit à sa destitution. Il a dit: « Nous voulions que l’establishment militaire soit à l’écart des querelles politiques, alors j’ai été renvoyé. »

Dans la première réponse du mouvement Ennahda, l’ancien ministre des Affaires étrangères, le gendre de Ghannouchi, Rafik Abdel Salam, a déclaré : « Akrout n’est qu’un soldat inconnu, il était attaché de sécurité à Abu Dhabi, et feu (le président Béji Caïd Essebsi ) l’a nommé conseiller à la sécurité à Carthage après quelques services qu’il a rendus à Nidaa Tounes (le mouvement), et il ne possède pas les éléments minimaux de leadership et les conditions de leadership, car il n’est ni combattant à la guerre, ni n’a ses étoile ressuscitée en paix.

De son côté, dirigeante d’Ennahdha, Yamina Zoghlami, a démenti ces déclarations, affirmant qu’elles étaient inexactes, et une tentative d’al-Akrout de créer des mini-championnats, expliquant que le mouvement ne s’ingère pas dans la tenue des gens, ce qui fait partie des libertés.

Ce n’est pas la première fois que ses opposants critiquent Ennahdha pour essayer de saper les institutions de l’État. Le mouvement rejette ces accusations, notant qu’il n’ont pas de preuves claires à leur sujet et qu’elles font partie du conflit politique.

Malgré les nombreuses tentatives de pénétration, l’armée tunisienne parvient, depuis des décennies, à préserver sa neutralité. Les observateurs confirment que l’armée tunisienne opère dans le cadre de la loi et des arrangements d’État en vigueur, que sa loyauté envers la patrie, et non envers les personnes, ne peut se faire en biais politique, mais qu’elle s’engage à respecter l’application des décisions républicaines, comme le stipulent la Constitution et la loi du pays.

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