Tunisie : Ghannouchi et un ancien Premier ministre doivent comparaître devant la Justice Tunisienne
Dans le cadre d’un nouveau développement dans l’affaire de l’Ambassadeur de la jeunesse tunisienne pour les foyers de tension, en particulier en Syrie, en Libye et en Irak, Rached Ghannouchi, le président d’Ennahdha, et le dirigeant Ali Larayedh, l’ancien Premier Ministre de Tunisie, sont chacun représentés devant une enquête menée au siège de l’Unité nationale pour les crimes de terrorisme et les crimes organisés qui touchent à l’intégrité du territoire national.
Au cours des derniers jours, la Tunisie a été témoin de l’arrestation d’un certain nombre de dirigeants d’Ennahdha, branche politique du groupe des Frères musulmans en Tunisie, au cours de la même affaire, notamment Fathi al-Baladi, Abdelkrim al-Abidi et Fathi Bousseida, ancien député Reza Jaouadi, cheikh Bashir Belhassen, Habib al-Louz, ancien député et dirigeant d’Ennahdha, et Président de l’Association Dawa et Réforme, ainsi que Mohamed Frikha.
Selon la radio tunisienne Mosaïque FM, la décision de retenir Mohamed Frikha a été prise dans le contexte d’une compagnie aérienne dont il était propriétaire et qui avait déjà fait l’objet de plus de 10 arrestations en attendant l’ouverture d’une enquête sur le dossier, en coordination avec le parquet du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
Ghannouchi, le leader d’Ennahdha, est accusé de financer le terrorisme par l’intermédiaire de l’association Namaa Tunisie. Ridha Radaoui, membre du Conseil de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a révélé début février qu’elle avait été fondée en 2011 dans le but d’encourager l’investissement étranger. Elle a été impliquée dans des crimes visant à faire entrer en guerre de jeunes Tunisiens pour combattre dans des zones de conflit. Une première enquête pénale a rapidement été ouverte.
Alors que Ennahdha et ses dirigeants tentent de promouvoir l’affaire comme une affaire politique, mettant en cause toute relation de Ghannouchi avec Namaa Tunis, l’avocat Ali Ben Aoun affirme que les photographies, les blogs et les réunions confirment la relation de Ghannouchi avec l’association impliquée dans le blanchiment d’argent, le financement d’associations et d’organisations liées au terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie, ainsi que la participation établie d’Ennahdha au dossier secret de l’organisation Ennahdha et sa réception d’argent étranger pour financer sa campagne électorale selon les « contrats Lobbing » .
Une enquête est également en cours sur l’affaire des Jeunes Egyptiens d’Ennahdha Noureddine El Khademi, ancien ministre des Affaires religieuses, à propos d’une vidéo dans laquelle El Khademi demande instamment à la jeunesse tunisienne de « Victoire des Syriens » dans un discours prononcé au mois de Ramadan en 2012, avant la formation du premier gouvernement Ennahdha, à Jamaa al-Fath, l’un des principaux rassemblements de la capitale tunisienne alors contrôlé par Ennahdha et par des groupes djihadistes salafistes en Tunisie, selon QPosts.