Trêve à Gaza : Israël assouplit ses lignes rouges et revoit sa position sur le corridor de Morag

Une certaine forme d’ouverture a été exprimée par Israël en ce qui concerne un cessez-le-feu à Gaza et un compromis possible autour du retrait de ses forces du corridor de Morag, une zone stratégique séparant Khan Younès de Rafah.
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C’est ce que rapportent plusieurs médias israéliens, indiquant que le Premier ministre Benjamin Netanyahou serait désormais déterminé à obtenir un cessez-le-feu et prêt à la concession en ce qui concerne le retrait militaire.
La chaîne de radiodiffusion israélienne KAN, citant des sources politiques présentes à la dernière réunion du cabinet de sécurité restreint, a affirmé que Netanyahou avait adopté une position plus souple qu’auparavant dans le cadre des efforts pour conclure un accord d’échange avec le Hamas.
Selon ces sources, Netanyahou aurait exprimé sa volonté d’examiner un compromis concernant le retrait du corridor de Morag — un sujet qu’il refusait catégoriquement d’aborder lors des phases précédentes.
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Vers un accord sur la trêve ?
Les négociations en cours à Doha, selon les estimations, portent désormais sur des cartes actualisées des zones concernées par l’accord potentiel. Des responsables affirment qu’il faudra encore quelques jours pour finaliser un éventuel accord.
Le journal Yedioth Ahronoth confirme cette évolution, citant des sources proches du cabinet de sécurité selon lesquelles Netanyahou montre une flexibilité nouvelle sur le dossier du corridor de Morag et s’engage sérieusement dans les discussions sur les prisonniers.
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Ces responsables — s’exprimant sous anonymat — ont souligné que, même si aucun accord n’est imminent, les pourparlers progressent activement.
Un responsable israélien a précisé : « Si un accord est conclu, il n’y aura pas de ville humanitaire à Rafah dans les conditions actuelles, car aucune zone sécurisée ne pourra être maintenue. » Il a ajouté que Netanyahou est prêt à faire des concessions sur des sujets qu’il refusait auparavant de discuter.
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Vifs échanges au sein du cabinet
Lors de cette réunion du cabinet de sécurité, un échange tendu a opposé les représentants de l’armée israélienne à certains ministres.
Selon Yedioth Ahronoth, les militaires ont estimé que la construction d’une « ville humanitaire » prévue à Rafah — un vaste camp de tentes destiné à accueillir jusqu’à 500 000 déplacés — nécessiterait plus d’un an et coûterait entre 10 et 15 milliards de dollars.
Une estimation bien plus élevée que les six mois évoqués auparavant.
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Mécontent, Netanyahou aurait exigé une proposition alternative, plus réaliste, moins coûteuse et plus rapide à mettre en œuvre.
Certaines sources évoquent un manque d’enthousiasme de l’armée face à ce projet, peut-être dans le but de le freiner discrètement en avançant un calendrier peu crédible.
Le financement a également été abordé, avec des estimations variant de plusieurs milliards à des dizaines de milliards de shekels. Israël ne prévoirait pas de permettre aux déplacés de revenir vers le nord de Gaza.
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Enfin, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a violemment critiqué le projet de ville humanitaire, le qualifiant de « rideau de fumée » destiné à masquer un accord imminent avec le Hamas.
Il a déclaré : « Cette ville humanitaire ne sera certainement pas construite dans le cadre d’un accord de capitulation avec le Hamas, où l’armée israélienne se retirerait de zones qu’elle a reconquises, des centaines de terroristes seraient libérés, et le Hamas aurait l’opportunité de se reconstruire. »